jeudi 28 mai 2009


L'intersyndicale presse gouvernement et patronat d'engager des négociations "sur les sujets prioritaires les plus urgents", à l'issue d'une journée marquée par des initiatives locales, mais sans mobilisation massive

D'un "barbecue de lutte" à Amiens à une remise de prix des "pires dérives patronales" à La Défense, en passant par de multiples rassemblements, la journée d'action intersyndicale d'hier a donné lieu à une foule d'initiatives locales, mais sans mobilisation massive. Dans les trois fonctions publiques, le taux global de participation au mouvement de grève était de 3,5 % en fin d'après-midi, alors qu'il était de 21,1 % le 19 mars, selon les estimations du ministère. Les huit organisations syndicales - CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA - qui avaient appelé à cette mobilisation, ne prévoient toutefois pas de baisser pavillon et espèrent que le privé et le public se mobiliseront massivement le samedi 13 juin, date prévue pour la prochaine journée d'action. Elles insistent aussi sur l'importance de continuer à porter leurs revendications après cette date, alors que les conséquences de la crise pourraient, selon elles, encore s'aggraver durant l'été.

Dans cette optique, les syndicats ont réaffirmé et précisé leur plateforme commune de revendications élaborée en janvier, adressée au patronat et au gouvernement, selon une déclaration commune diffusée lundi soir. Ce document "essaie de cibler les mesures les plus urgentes pour les salariés les plus touchés par la crise", a indiqué hier M. Marcel GRIGNARD (CFDT). "L'ampleur des mobilisations du 29 janvier, 19 mars, 1er mai ont permis d'obtenir des débuts de résultats. Ceux-ci sont très insuffisants, au regard des revendications exprimées le 5 janvier 2009, et alors que la crise continue de s'aggraver", notent CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA en préambule de leur texte. "Patronat et gouvernement doivent engager négociations et concertation sur les sujets prioritaires les plus urgents", poursuivent-ils, demandant que le "social" soit "au centre de la politique économique" gouvernementale. "L'amélioration du pouvoir d'achat des salariés en faveur de la relance par la consommation, des politiques industrielles et économiques en faveur d'un développement durable et coordonné au niveau européen sont autant de moyens pour répondre immédiatement et structurellement à la crise", jugent les huit organisations.

Parmi les demandes au gouvernement figurent la revalorisation du SMIC, des minima sociaux, des pensions et des retraites, les idées de conditionner "toute aide publique, tout allègement de cotisations sociales à des contreparties mesurables en matière d'emploi, de qualification et de rémunération", de "prolonger l'indemnisation des demandeurs d'emploi en fin de droit", de "supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires et le bouclier fiscal" afin de dégager des moyens pour financer les mesures sociales et de "renoncer dans les fonctions publiques aux suppressions d'emplois prévues pour 2009 et 2010". "Le gouvernement doit renoncer à l'extension du travail du dimanche, garantir à l'hôpital public les moyens de ses missions", estiment-ils également.

Pas d'intersyndicale sur "l'Agenda social"

Au patronat, les syndicats réclament des négociations notamment sur "les politiques de salaires, les politiques industrielles, l'évolution de l'emploi", "un accès facilité pour tous au chômage partiel", "la répartition et la redistribution des richesses produites dans les entreprises", "les mesures favorables à l'emploi des jeunes". Alors que les partenaires sociaux prévoient de se retrouver aujourd'hui pour une première réunion consacrée à l'"Agenda social" 2009, M. GRIGNARD a indiqué que la CFDT mettrait "l'accent sur la crise", à savoir ce qui a trait à l'emploi dans le secteur privé, la répartition des riches, et les instances de représentation du personnel", dont les pouvoirs devraient être, selon lui, renforcés. "Il n'y a pas d'intersyndicale sur l'agenda social", a expliqué Mme Michèle BIAGGI (FO), dont l'organisation compte insister sur "la relance par le pouvoir d'achat et la relance économique par la consommation". "Nous allons être porteurs de sujets de négociations qui répondent aux préoccupations des salariés", a prévenu Mme Maryse DUMAS (CGT), rappelant que sa confédération milite toujours pour la mise en place d'une "sécurité sociale professionnelle pour tous les salariés". "Maintenir le plus possible en emploi tous les salariés, parler de tout ce qui touche au pouvoir d'achat, donner plus de pouvoir aux représentants du personnel" seront nos principales revendications, a expliqué Mme Gabrielle SIMON (CFTC). Même si leur approche de l'agenda social diffère, les organisations syndicales jugent important de rester "unies" pour "faire vivre leurs revendications communes au-delà de l'été", a précisé M. Gérard BRUNHES (CFE-CGC).

Appel au respect du dialogue social

M. GRIGNARD a par ailleurs déclaré que "le gouvernement et les parlementaires seraient bien inspirés de respecter les partenaires sociaux", de faire en sorte que "le dialogue social" soit respecté, en référence, notamment, à la proposition de loi de M. Jean-Frédéric POISSON, député (UMP) des Yvelines, et de plusieurs de ses collègues, pour "faciliter le maintien et la création d'emplois". Ce texte, dont l'examen doit reprendre aujourd'hui, vise entres autres à organiser le prêt de main-d'œuvre et les groupements d'employeurs. Mais pour la CFDT, tout comme pour FO, il est "inconcevable" que ces deux thèmes ne passent pas par "un encadrement social". Interrogés sur un amendement du député et porte-parole de l'UMP Frédéric LEFEBVRE visant à permettre aux salariés, via le télétravail, de poursuivre leur activité professionnelle pendant leur congé maladie ou maternité, rejeté lundi soir par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, les syndicats ont estimé qu'il s'agit de "poil à gratter, destiné à ne pas parler des choses sérieuses" (FO). La CGT, qui évoque aussi une "diversion", relève toutefois "une continuité idéologique" consistant à "vouloir faire travailler toujours plus ceux qui ont un travail". Aussi la CFTC appelle-t-elle à la vigilance : "il y a une volonté d'abolir les liens entre les salariés et les entreprises" ce qui, "à terme, conduirait à une suppression de la responsabilité sociale des entreprises" et à "l'intermittence pour tous", prévient Mme SIMON.

mardi 26 mai 2009

Noblecourt au secours de l’ordre – Lefevre en profite –
Une loi scélérate en cache une autre.


Posté dans Politique par Gérard Filoche le 26 mai 2009

Alors, elle ne vient pas cette explosion sociale annoncée ? Ouf, mai 09 est quasi passé. Un de plus sans répétition de mai 68 ! Pourtant écrit, Noblecourt en page 2, éditorial véritable du Monde (26 mai), tout le monde pronostiquait l’explosion sociale, Alain Minc, Le Nvel Obs, Villepin, Besancenot, et alors ? Il souligne même que le pouvoir a pu arrêter 74 salariés ERDF sur leur lieu de travail… sans que les syndicats ne bougent. Oui, c’est vrai, les directions syndicales sont unies mais sages », trop sages dans un cas pareil. Noblecourt cite Caterpillar, Continental, Molex, pour mieux conclure à « une forte déprime collective tissée par une kyrielle de colères individuelles ». Voilà, ils orchestrent l’annonce de la montée probable de la révolution et orchestrent aussi la publicité sur la fin probable de la période où elle devait monter : c’est pratique les médias sarkozystes, ça fait les questions et les réponses, la peur et la fin de la peur. Le même tocsin sert aux deux fins. Ensuite ils se glorifient dans les deux cas.
Comme Viansson-Ponté qui osait écrire en février 68 que « la France s’ennuyait » et lui, qui ne voyait rien venir de ce qui crevait les yeux, a ainsi été glorifié à l’infini d’avoir pressenti mai 68 ! Parions que Noblecourt pourra se retourner demain, quand ça va exploser, et affirmer que derrière le constat de la « déprime sociale » il avait tout prévu…
Parce que, entre nous, ça couve, ça couve… Ca ne se passe jamais deux fois pareil. L’histoire réelle est toujours plus complexe que l’histoire projetée. Personne ne sait ce que sera le déclencheur. Ni quand. Mais la plaine est sèche et attend son étincelle… Et ce pouvoir sarkozyste le plus inique depuis 60 ans multiplie les provocations…

Ainsi Lefevre UMP propose qu’on modifie encore le Code du travail pour qu’on puisse continuer à travailler chez soi quand on est en congé maladie ou en congé maternité, il appelle cela de « nouveaux droits pour les salariés ». On nous dit qu’il abuse, qu’il serait minoritaire même à l’UMP. Mais non, ce ballon d’essai en cache d’autres. Avec le même abus de langage sur le « volontariat » du salarié, ils proposent qu’il ait « la liberté de travailler le dimanche », « la liberté de travailler 65 h (directive européenne déposée sous la présidence Sarkozy refusée le 17 décembre 2008 par le Parlement par 471 voix contre 243) » par semaine… Comme si « la liberté » existait en droit du travail avec 3 millions de chômeurs et des salaires bloqués de façon draconienne… Ce qui caractérise un contrat de travail c’est « un lien de subordination juridique permanente » : seul l’employeur décide de la naissance du contrat, de la gestion du contrat, de la fin du contrat… Tout salarié est subordonné : Lefèvre veut étendre « la liberté » des employeurs d’en abuser.
Ainsi l’UMP a déposé une proposition de loi pour que les entreprises puissent « prêter » des salariés aux autres : « loueurs de bras » individualisés contre droit à l’emploi avec contrat de travail légal et conventionnel. Ainsi ils proposeraient aussi que les intérimaires ne se voient plus appliqués tous les droits du contrat de travail et des conventions dans les entreprises où ils sont placés. Demain ils feront pareil avec les CDD. Comme ils ont établi les « ruptures contractuelles » sans motif : c’est un record, c’est une hécatombe. 66 951 ruptures recensées dont 13 326 dans le seul mois de mars 2009 : dans ce tête à tête solitaire individualisé sans rapport de force collectif, les salariés perdent leur emploi par dizaines de milliers chaque mois, sans même un PSE, sans mesure sociale… Et on voit des entreprises qui vont jusqu’à diminuer leurs effectifs par rupture contractuelle pour passer en dessous des seuils qui leur imposent des obligations… Ils essaient ainsi dans le cadre du Code du travail « recodifié » selon un plan qui permet facilement de tout casser, pièce après pièce, d’enlever tous les droits, ils essaient de nous cuire à petits feux sans qu’on s’en aperçoive…

Mais nous sommes sans doute le salariat le plus politisé au monde, celui qui a le plus de tradition de luttes, de 68 à 73, 79, 86, 95, 2003, 2006, alors Noblecourt n’enterrera pas cela avec un éditorial !

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lundi 25 mai 2009


Frédéric Lefebvre propose que les salariés travaillent pendant leur congé maladie.

Le député et porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a souhaité, lundi 26 mai, que les salariés puissent être autorisés, via le télétravail, à poursuivre leur activité professionnelle pendant leur congé maladie ou maternité.

Il devait défendre un amendement en ce sens lors de l'examen de la proposition de loi UMP sur le prêt de main-d'œuvre entre entreprises, qui devait débuter lundi soir à l'Assemblée nationale. Ce texte de Jean-Frédéric Poisson (UMP) vise à assouplir les règles de prêt de main-d'œuvre, au nom des "chances de l'emploi".

M. Lefebvre entend "permettre aux salariés qui en feraient la demande de maintenir une activité par la voie du télétravail dans certains cas où leur contrat est normalement suspendu", selon l'exposé des motifs de son amendement.
Ces cas concerneraient les congés consécutifs "à une maladie ou un accident", le "congé maternité", le "congé parental d'éducation ou congé de présence parental", précise le texte.

"L'intérêt de la poursuite du contrat de travail est évident pour le salarié à qui elle permettrait, au minimum, de maintenir sa rémunération, à nombre d'heures de travail effectuées équivalent", détaille l'exposé des motifs. "L'employeur pourrait également être incité à encourager le passage au télétravail en se voyant offrir une réduction de charges sociales, financée par les économies réalisées par la caisse d'assurance-maladie, qui n'aurait plus à verser d'indemnité au télétravailleur".

Commentaire de la cgt schindler : on arrête pas le voyage dans le temps à rebours. La majorité parlementaire n'a de cesse de donner des gages au MEDEF. Recule de l'âge de la retraite, travail du dimanche, casse de l'hopital public pour qu'il devienne rentable et aujourd'hui travailler pendant un arrêt maladie, et non pas en "congés" maladie. Tout est bon pour le recul social. Dites NON à cette politique ! Participez massivement au rassemblement intersyndical de demain 26 mai.

vendredi 22 mai 2009


Après l'accident d'ascenseur tour Aicart, le soutien d'anonymes aux familles des victimes.

Les habitants de la tour collectent dans une urne les messages de réconfort adressés aux familles. Les habitants de la tour collectent dans une urne les messages de réconfort adressés aux familles.


Les portes des ascenseurs restent scellées à tous les étages ; les images du drame qui s'est produit gravées dans les mémoires. Impossible pour les habitants d'oublier l'accident qui a blessé à la tête un technicien chargé de la maintenance d'un ascenseur tour Aicart, à la Grande Résidence, vendredi dernier. Impossible non plus de laisser les familles des victimes seules dans l'épreuve. Spontanément, une poignée d'anonymes ont décidé mardi soir de leur témoigner leur soutien.

À l'entrée de la tour Aicart, avenue Allende, une feuille placardée sur la porte. Cette même feuille qu'on retrouve accrochée à tous les paliers. Qui demande aux habitants désireux de témoigner leur soutien aux familles des deux victimes de l'accident (une personne a été blessée, son collègue choqué, notre édition de samedi) de déposer un mot dans une urne. Une boîte en carton qu'a installée Daniel Dumeige, au deuxième étage de l'immeuble. Là même où le technicien de la société ThyssenKrupp, âgé de 32 ans, a été blessé. Daniel était là au moment des faits. « Je suis comme tout le monde ici : en plus d'être en colère, je reste profondément choqué. Et puis nous connaissons bien la personne qui a été blessée. C'est quelqu'un de très apprécié. » Tellement apprécié que Daniel Dumeige n'a pas hésité à prendre de ses nouvelles, tous les jours, auprès du centre hospitalier régional et des services de police. Mais depuis mardi, plus rien. « On ne peut plus avoir d'informations sur l'évolution de son état », déplore le trentenaire. C'est à partir de ce moment qu'est née la volonté de continuer à communiquer autrement avec les proches des victimes. « J'ai essayé d'inverser les rôles. Je me suis demandé comment je pourrais recevoir du réconfort si j'étais à la place des familles. Peut-être que cela leur paraîtra bizarre. Mais c'est important de le faire. Nous ne voulons pas couper le lien que nous avons établi. En plus, peut-être que les familles ont été avisées du fait que des personnes d'ici prenaient des nouvelles tous les jours. Si on arrêtait du jour au lendemain, sans doute ne comprendraient-elles pas. » Sur le palier de l'appartement de Daniel, l'urne en carton se remplit peu à peu de témoignages. Et les premiers courriers devaient être envoyés hier soir à Pas-de-Calais Habitat ou à l'employeur des deux techniciens pour que ceux-ci les transmettent aux familles. Les autres suivront, au coup par coup. « Les habitants ici sont tellement révoltés qu'ils ne veulent rien lâcher, explique Daniel qui avoue d'habitude davantage se mêler de ses affaires que de celles des autres. C'est en tout cas le seul moyen qu'on a trouvé pour exprimer notre soutien. » Même des enfants de l'école Lapierre ont émis le souhait de réaliser des dessins. Selon Daniel, « pour qu'on en parle jusque dans les écoles, c'est qu'il y a bien un malaise plus profond ». •

ROMAIN MUSART

mercredi 20 mai 2009

Election du CHSCT Installations Nouvelles

Mardi 19 mai le grand collège était de nouveau réuni pour l'élection du CHSCT des Installations Nouvelles.

La nouvelle élection du premier collège des délégués du personnel remportée par la CGT donne une majorité CGT au grand collège. Nous avons donc aujourd'hui un CHSCT IN à majorité CGT.

C'est un grand succés pour nos camarades !

La direction a vraiment tout fait pour conjurer le sort, jusqu'à sortir une liste de "candidats libres" pour cette élection.

Résultat : CGT 3, CGC 1, "candidat libre" 1.

Le travail du dimanche généralisé :
une atteinte aux libertés



Le repos dominical est un repère collectif dans la société.
Ce jour de repos commun aux salariés permet de structurer la société socialement, économiquement et écologiquement.

Travailler le dimanche ne répondra pas à la crise financière
Du point de vue du consommateur, le travail du dimanche n’est pas une solution, ce que l’on ne peut pas dépenser en semaine, on ne peut pas le dépenser le dimanche.

Le dimanche est un élément de cohésion sociale permettant aux populations d’avoir des loisirs, de se cultiver, de décompresser du rythme du travail. Il est un constituant pour travailler dans de meilleures conditions.

La CGT vous invite à signer la pétition pour exiger l’arrêt des projets de loi successifs sur le travail du dimanche.

www.cgt.fr

lundi 18 mai 2009



Salaires : il faut négocier !


Par les temps qui courent la tentation est forte pour les entreprises de faire payer la crise aux salariés. Bien entendu en profitant de la situation réelle ou fictive pour restructurer, mais aussi d’une manière pernicieuse pour remettre en question un peu plus, le paiement de la qualification et le temps de travail.


On l’a vu avec l’accord chez Renault, signé par toutes les organisations syndicales sauf la CGT, qui supprime 8 jours de RTT aux cadres pour financer l’amélioration de l’indemnisation du chômage technique des ouvriers et employés. On l’a vu encore avec la réduction de l’indemnisation de stage des élèves ingénieurs d’Arcelor Mittal à Fos et voilà que le loueur de voitures Hertz demande à ses cadres de renoncer, sur la base du volontariat, à au moins 5 % de leur salaire brut pendant trois mois par « effort de solidarité » pour « préserver au maximum les emplois » dans le contexte de crise. Cette mesure a été demandée à environ 150 personnes et 67 % d'entre elles auraient accepté. Mais pour Hervé Garnaud, délégué central CGT chez Hertz, il ne fait pas de doute que « ceux qui ont dit oui l'ont fait par peur de représailles, ceux qui ont dit non sont surtout en région, plus loin de la pression du siège ». Ce don a été demandé par la direction américaine de la compagnie qui l’applique aux États-Unis à l’ensemble de ses salariés. Mais la direction du groupe américain Hertz, détenu par un groupe de trois fonds d'investissement américains, a-t-elle demandé le même effort aux hedge funds et aux actionnaires ?

Encore une fois, sous couvert de bons sentiments et de solidarité, les actionnaires sont épargnés. Ce qui nous renvoie à une autre actualité, celle du rapport Cotis, sur le partage de la valeur ajoutée dans notre pays. Commandé par Nicolas Sarkozy en réponse à la puissance de la mobilisation sociale, ce travail statistique important n’en est pas pour autant un « diagnostic partagé » et il a laissé pour le moins sceptiques les organisations syndicales qui ont flairé le piège dans lequel tente de les mener l’exécutif : discuter de l’intéressement et de la participation pour ne pas parler des salaires.

Pour la CGT, la France connaît un niveau historiquement bas de la part des salaires dans la valeur ajoutée qui représente 60 milliards d’euros par an en défaveur des salariés si l’on se réfère à la répartition de la valeur ajoutée dans les années 60 (voire 160 milliards si l’on prend 1983 comme référence). De même, la CGT dénonce « une forte croissance des profits distribués qui n’a permis ni une relance de l’investissement productif, ni un accroissement du taux d’emploi ». Elle évoque « l’explosion des plus hautes rémunérations avec pour contrepartie la précarité et une smicardisation pour une majorité de salariés. A l’opposé de ce qui est en train de se faire sur le dos de la crise, il faut relancer la négociation salariale et conditionner les aides aux entreprises à la conclusion d’accords salariaux. Il faut aussi lutter contre la précarisation des emplois et pour leur qualification. »

samedi 16 mai 2009


Un technicien grièvement blessé à la tête par une cabine d'ascenseur qui lui est tombée dessus.

L'ascenseur de la tour Aicart, hier matin. Devant la tour, certains habitants sont en colère.

Un technicien qui menait une opération de maintenance a été grièvement été blessé à la tête par une cabine d'ascenseur qui s'est débloquée et qui lui est tombée dessus. Les faits se sont produits hier à 10 heures, à Lens, tour Aicart à la Grande Résidence. La victime a été transportée au centre hospitalier de Lille. Son collègue, en état de choc, a été conduit à celui de Lens.

Les pompiers étaient profondément abattus hier matin, en sortant de la tour Aicart à la Grande Résidence. Eux qui, pourtant, sont confrontés aux drames et aux malheurs quasi quotidiennement. Ils venaient de porter secours à un technicien chargé de la réparation d'un ascenseur qui ne fonctionnait plus depuis la veille au soir. Une connaissance que les pompiers avaient l'habitude de rencontrer dans ce quartier, quand il fallait porter secours à des personnes bloquées dans des ascenseurs.

Cet homme, un Lensois de 32 ans, travaille pour la société ThyssenKrupp, chargée de la maintenance de tous les ascenseurs des tours gérées par Pas-de-Calais Habitat (lire ci-contre). Il avait commencé à réparer la machine défectueuse. Mais il s'est trouvé bloqué dans la cabine, les portes s'étant refermées sans raison apparente.

Avec son téléphone portable, il a appelé à la rescousse son collègue. Celui-ci s'est mis en route. Le trentenaire s'est dégagé avant son arrivée Il se serait alors remis au travail. Il était au deuxième étage d'une tour qui en compte huit. Sa tête, seule partie de son corps à être dans la cage d'ascenseur, a été heurtée par la cabine qui s'est débloquée pour une raison encore inconnue. Le Lensois a été grièvement blessé. Quand son collègue est arrivé, le drame venait de se produire.

Ce dernier a appelé les secours et a remonté la cabine de quelques dizaines de centimètres pour dégager la tête de son collègue.

De très gros moyens ont été dépêchés sur place. Au total, ce sont dix-sept pompiers, essentiellement de Lens, mais aussi trois équipages du SMUR - dont un qui venait d'Arras. L'ensemble des secours a dû réanimer sur place, c'est-à-dire sur le palier du deuxième étage, le blessé qui était en arrêt cardiaque.

Il a ensuite été transporté par les pompiers de Lens, escortés par des motards de la police de Lens jusqu'au centre hospitalier de Lille. Son état est jugé extrêmement grave. Son collègue, témoin de l'accident, était en état de choc. Il a dû lui aussi être hospitalisé mais à Lens.

Outre les motards, plusieurs équipages de police ont été envoyés sur place. À ces fonctionnaires, s'ajoutaient deux agents de la police technique et scientifique qui ont fait des relevés sur place pour les besoins de l'enquête. Pendant ce temps, les habitants regardaient la scène, pour certains avec résignation, d'autres avec colère.

SÉBASTIEN ROSELÉ

mercredi 13 mai 2009


Partage de la valeur ajoutée
Les salariés ont besoin de réponses concrètes


Communiqué de la Cgt au sujet du projet de rapport Cotis



Le projet de rapport Cotis actuellement en cours de finalisation suscite déjà des commentaires. C’est pourquoi la CGT estime nécessaire de formuler dès maintenant ses premières appréciations.

Le projet de rapport représente un travail statistique important. Cela ne constitue pas pour autant un « diagnostic partagé ».

La CGT a formulé des critiques sur certains aspects de méthode, notamment sur les comparaisons internationales et conteste certains présupposés idéologiques sous-jacents notamment en matière de SMIC, de salaires, d’emploi et de protection sociale. Cependant le projet de rapport comporte des aspects explicatifs intéressants, concernant les données sur longues périodes. Il est regrettable que ces éléments soient malheureusement quelque peu escamotés dans une synthèse aux conclusions plus discutables.

Ce rapport conforte la CGT dans son opinion : il y a des problèmes majeurs d’utilisation et de partage de la Valeur Ajoutée en France :
- un niveau historiquement bas de la part des salaires dans la Valeur Ajoutée et un « manque à gagner » de l’ordre de 60 milliards d’euros par an en défaveur des salariés si l’on se réfère à la répartition de la valeur ajoutée dans les années 60 (voire 160 milliards si l’on prend 1983 comme référence),
- une forte croissance des profits distribués qui n’a permis ni une relance de l’investissement productif, ni un accroissement du taux d’emploi ;
- l’explosion des plus hautes rémunérations avec pour contrepartie la précarité et une smicardisation pour une majorité de salariés ;

Tout justifie les trois priorités avancées par la CGT pour répondre aux exigences portées par les salariés dans les luttes actuelles :
- une relance de la négociation salariale avec le conditionnement des aides publiques à la conclusion d’accords dans les entreprises et les branches ;
- la nécessité d’une stratégie de lutte contre la précarisation des emplois et pour la qualification de toutes les catégories de salariés ;
- l’urgence d’une réforme fiscale supprimant le bouclier fiscal et rétablissant la progressivité de l’impôt sur le revenu.

mardi 12 mai 2009

Exclusif : le cadeau d'adieu de Bouton aux traders de la Générale

Lucie Kempf

Daniel Bouton a fini par démissionner de la présidence de la Société générale. Si Nicolas Sarkozy peut triompher (il avait demandé sa peau lors du scandale Kerviel en janvier 2008), les traders vont sans aucun doute le regretter.

Bouton et le directeur général Frédéric Oudéa avaient déjà déclenché en avril un véritable scandale avec l'annonce d'un généreux plan de stock-options d'une valeur de 7,7 millions d'euros, destiné à son top management (ce qui avait provoqué un tollé suivi du retrait du plan).
Mais il y a mieux, ou pire : selon nos informations, la Soc Gen va distribuer pas moins de 250 millions d'euros aux traders de sa filiale SG CIB, spécialisée dans les marchés spéculatifs, au titre de l'exercice 2008 !
Ce chiffre, provenant de sources syndicales, fait, certes, ressortir une baisse de 40 % à 50% par rapport à 2007, mais il demeure cependant plus que copieux pour une filiale qui a perdu 235 millions d'euros en un an.
Et qu'en pense l'Etat qui a apporté 1,7 milliards d'euros de capital à la Société générale ?

*2,5 milliards de pertes sur deux ans*
SG CIB regroupe les activités de marché, de financement et de conseil en fusions-acquisitions du groupe et les équipes les plus impliquées dans la crise des subprimes de 2007. Or, les deux précédents exercices, 2007 et 2008, ont été les pires qu'ait connus la filiale, avec respectivement 2,2 milliards d'euros de pertes en 2007 (en partie dus à l'affaire Kerviel) et 235 millions de pertes essuyées l'an dernier.
Or, en 2008, le groupe Société générale engrangeait, quant à lui, un bénéfice net de 2,77 milliards d'euros. Les quelque 12 000 salariés (7,7 % des effectifs du groupe) de SG CIB, pour la plupart des cadors recrutés dans les meilleures écoles d'ingénieurs, n'ont donc pas à se plaindre.

Malgré un bilan assez catastrophique, ils ont toujours été les chouchous de Daniel Bouton qui soignait spécialement sa filiale CIB, véritable vache à lait du groupe, capable, au plus fort des années folles, de réaliser 40% des profits de la banque.
Ce temps-là est révolu. Celui de Daniel Bouton aussi.

C'est la Société Générale qui "gère" une partie importante des fonds de placements commun d'entreprise (FCPE), la participation et l'intéressement des salarié-e-s de la holding RCS !

“Emmenez-moi au bout de la Terre…”


Des propositions de reclassement dans des pays à bas coût de main-d’oeuvre se sont répandues ces dernières années. L’équipementier automobile rennais La Barre-Thomas a proposé en avril à des techniciens des reclassements en Pologne pour environ 700 euros brut par mois. Tout le monde avait hurlé au scandale.

Que penser de la réédition d’une telle opération par François Morel, le PDG de la société Carreman, entreprise textile de Castres (Tarn), qui a récemment proposé à neuf salariés un reclassement en Inde pour 69 euros par mois ? Carreman emploie 90 personnes à Castres, son siège social, et compte une autre unité en Ariège, une en Roumanie et une en Inde. Elle a décidé de licencier neuf de ses salariés tarnais et leur a proposé un reclassement dans une autre usine du groupe en Inde.
La CGT a protesté, y voyant une façon de « dissimuler des licenciements secs » ; c’est évident, et personne ne veut croire une seule seconde qu’une salariée mère de famille qui paie déjà péniblement les crédits de sa maison en ajoutant son Smic à celui de son mari s’expatrie pour 69 euros par mois.
Cette fois, ce chef d’entreprise pousse le cynisme un peu plus loin en expliquant tout bonnement, dans un entretien au quotidien La Dépêche du Midi, qu’il a voulu ainsi dénoncer « la stupidité de la loi » sur les reclassements qui l’oblige à faire par écrit une proposition de reclassement s’il dispose d’autres sites, même si c’est en Papouasie ou au Bengladesh.
On imagine la violence du choc encaissé par ces salariés et par leurs collègues, au nom de cette croisade politique relayée immédiatement par un député local du Nouveau Centre, Philippe Folliot, qui a estimé qu’il « est important de faire modifier les textes » sur les reclassements. « A la notion d’emploi équivalent, il faut rajouter la notion de salaire équivalent », ajoute-t-il, précisant qu’il va proposer un amendement dans ce sens. Subtil, tout cela.

Mais comment mesurer l’équivalence ? En termes strictement fiduciaires par une conversion de change, en termes de niveau de vie et de protection sociale ? Là, ça se corse. A moins que l’on prenne comme mètre étalon le prix d’un Big Mac, puisque le célèbre sandwich, symbole de la mondialisation, est devenu une sorte d’indice de niveau de vie.
Pour les salariés les plus qualifiés, ingénieurs, cadres et techniciens, cette affaire n’est pas anodine. Car s’il s’agit pour l’instant de salariés de faible qualification, derrière, il faut se souvenir que, récemment, une offre d’emploi d’informaticien low cost basé à Pondichéry, en Inde, pour 160 à 320 euros par mois, a été publiée par l’ANPE, déclenchant une polémique il y a un an.

Le patronat n’a de cesse de vider de son contenu le Code du travail pour pouvoir licencier librement et délocaliser. Dans cette logique-là, dans le cadre d’une économie de la connaissance, les emplois hautement qualifiés doivent devenir exportables, délocalisables eux aussi. Si, jusqu’à présent, des garanties particulières avaient été accordées aux « expats », comme on les appelle familièrement, là, il n’est plus question de cela.
Après tout, notre pays emploie déjà des milliers de médecins étrangers sous-payés : pourquoi ne pas imaginer que, pour gagner toujours plus, un ingénieur confirmé soit délocalisé au Vietnam pour le prix d’un Smic. C’est vrai, on passe de très bonnes vacances là-bas pour moins de 1000 euros.

Après tout, au soleil, une vie de travail, ce n’est jamais que des vacances qui durent. Comme dit Aznavour : « Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil… »

dimanche 10 mai 2009



DES BOBINES DE SOUFFLAGES AMIANTÉES

Pas encore répertoriées par l'entreprise


Des bobines de soufflages amiantées ont été repérées dans les manœuvres OTIS des appareils de la faculté de médecine de Créteil (94).

Appareils numéros 2894604, 605 et 606.

Vous qui avez travaillé sur ces installations, techniciens de maintenance, de réparation, auditeurs décrets, ingénieurs commerciaux ou CET, complété votre fiche d'exposition et informé le médecin du travail et votre CHSCT.

Info complémentaires sur le site de la CGT Schindler idf.

mardi 5 mai 2009


La hausse de la bourse de Paris


L’édito éco de Dominique Seux, des « Echos ».

La Bourse de Paris a clôturé hier soir en hausse de presque 2,5 %. Elle a effacé ses pertes enregistrées depuis le début de l’année. L’indice CAC 40 affichait hier soir un gain, certes petit mais un gain tout de même, de 0,62 % par rapport au 1er janvier. Il a joué les vraies montagnes russes puisqu’il a plongé jusqu’à début mars puis, il s’est offert ce que les boursiers appellent un rallye : + 31 % en huit semaines.

Alors, il y a plusieurs explications. A court terme, deux indicateurs américains sur le logement, meilleurs que prévu, ont été appréciés. A moyen terme, c’est un climat d’euphorie qui règne en bourse. Après avoir broyé du noir, les investisseurs voient tout, pas encore en rose, mais en gris pâle. Quelques résultats d’entreprises sont moins mauvais que prévu : cela suffit pour que sur les marchés boursiers, les mauvaises nouvelles soient inaudibles.

Et pourtant, les prévisions économiques ne sont pas roses. Les dernières prévisions présentées par la Commission européenne pour le Vieux continent sont effectivement plutôt sombres. Les analystes de Bruxelles ont revu à la baisse leurs scénarios de croissance par rapport à ceux de janvier. La récession serait de 4% dans les pays de la zone euro. Ce sont à peu près les mêmes chiffres que ceux du Fonds monétaire international. Et le seul élément nouveau n’est pas réjouissant, il concerne le chômage. Le taux de chômage monterait jusqu’à 11,5% en 2010, niveau le plus élevé depuis 1945. Attention, c’est une moyenne, en France, le chômage resterait en dessous de ce qu’il était en 1993.

La question qui suit vaut cher : la hausse de la Bourse va-t-elle continuer ? La Bourse a grimpé avec enthousiasme, l’économie réelle ne va pas vraiment mieux, on voit tout de suite le paradoxe. Donc, non, la bourse a ses raisons que la raison ne connaît pas et c’est pour cela qu’il ne faut pas accorder trop d’importance à ses yo-yo. Les marchés sont moutonniers, ils peuvent donc changer d’avis très vite. Nous sommes vraiment dans une période un peu comme une tôle ondulée : un jour, une bonne nouvelle le lendemain, une mauvaise. Les économistes se souviennent de l’année 1932 : la bourse avait grimpé de 20% en mars, avant de replonger de 50%. Comparaison n’est pas raison mais je ne parierai pas grand chose sur la poursuite de la hausse.

Est-ce pour cela que les entreprises « chouchoutent » les actionnaires ? C’est le point intéressant. C’est vrai qu’elles les cajolent en distribuant beaucoup de dividendes. Cette année, les entreprises du CAC 40 vont en distribuer presque autant que l’an dernier, alors que les bénéfices 2008 ont baissé de 40%. Résultat, elles vont reverser 60% de leurs profits aux actionnaires, proportion la plus élevée depuis 1987. Est-ce un bon choix ou un choix à courte vue ? Ces entreprises considèrent que les actionnaires ont beaucoup perdu depuis un an et demi – au-delà du dernier rebond – et qu’elles ont besoin d’eux pour se financer parce qu’elles ne peuvent pas compter sur les banques. Mais à l’inverse, on peut se dire qu’en choisissant les actionnaires, elles renoncent à conserver du « cash » utile, notamment pour investir. Ce qui leur manquera si les marchés font défaut ou se montrent trop gourmands.

Commentaire de la CGT Schindler :
Voilà la vrai vie. Le président de la République donne notre argent aux entreprises pour investir et relancer la machine économique et que font elles ? Elles le redonnent aux actionnaires ! Les pauvres, ils ont tellement perdu en 2008 ! Et tant pis pour "l'investissement d'aujourd'hui qui fera nos emplois de demain".
Et les salarié-e-s dans tout ça ? Licenciés, au chômage partiel, précarisés !

1er mai 2009, un millésime d'exception

La CGT recense le 1er mai au soir près de 1 200 000 manifestants pour 283 initiatives sur l’ensemble du territoire. C’est 5 fois plus important qu’en 2008, 3 fois plus important qu’en 2003, année du conflit sur les retraites. Il était évidemment difficile de rééditer et dépasser en nombre les mobilisations des 29 janvier et 19 mars compte tenu d’un pont de quatre jours, mais ce 1ermai 2009 sera un millésime d’exception.

D’abord parce qu’il aura été unitaire à peu près partout. Qu’on y songe, par exemple, la CFE-CGC et ses dirigeants défilaient pour la première fois un 1er mai. Symboliquement, les huit leaders syndicaux se sont joints côte à côte derrière la banderole parisienne pour une photo et des images télé. Fait-on des photos souvenirs si on n’y attache aucune signification ?
L’unité est là, bien campée sur une plateforme revendicative élaborée ensemble. L’appel unitaire inédit des syndicats pour ce 1er mai a contribué à mobiliser de nouveaux participants aux manifestations, parfois venus en famille.

Ce 1er mai a contribué à élargir l’engagement des salariés dans l’action. L’exigence de réponses concrètes aux problèmes d’emploi, de chômage, de protection sociale, de pouvoir d’achat, de services publics, était au coeur des revendications portées dans les cortèges. Et chaque fois, comme ils le feront ce lundi 4 mai, après une manifestation nationale, les huit syndicats feront le point, jaugeront de la réponse du gouvernement et du patronat pour envisager des suites qui on le voit bien devront prendre un autre caractère compte tenu d’une période de ponts.

La CGT invite ses organisations à prendre appui sur cette journée réussie pour être à l’initiative d’autres rendez-vous dans les entreprises et les branches professionnelles. La CGT assurera sa participation aux euromanifestations de Madrid, Bruxelles, Berlin et Prague les 14, 15 et 16 mai en convergence avec les autres salariés et leurs syndicats en Europe.
Il n’est en tous cas pas du tout à l’ordre du jour de s’en tenir là, alors que l’opinion est largement acquise aux revendications et à la démarche syndicale unitaire.

Par ailleurs, un dernier sondage nous apprend que près d'un Français sur deux (46 %) juge « probable » une explosion sociale en France dans les prochains mois, et 66% en tout la croient possible, selon un sondage Ifop pour Challenges publié mercredi. Les femmes (74 % de réponses en ce sens), nettement plus que les hommes, (56 %), jugent possible une explosion sociale. Les salariés du secteur public (74 %) sont un peu plus nombreux que ceux du secteur privé (68 %) à le penser.
Or, si l’on croise ce sondage et qu’on l’extrapole avec les autres réalisés précédemment, on peut sans doute dire que non seulement les Français jugent probable une réaction sociale explosive, mais aussi qu’ils la souhaitent. Le gouvernement n’en est donc pas quitte s’il entend faire de cet été un grand feu d’artifice de mauvais coups, de lois scélérates et de reculs sociaux.

lundi 4 mai 2009

INTERESSEMENT 2009

Ce matin au siège sociale de l'entreprise s'est tenu la réunion annuelle de la commission "Intéressement". Il faut bien se rendre à l'évidence, ce mode de rémunération ne permet aux salarié-e-s de combler le vide des bas salaires.

Malgré une année 2008 exceptionnelle avec un bénéfice historique, les sommes attribuées aux salariés sont extrêmement faibles.


Le calcul en trois points

  1. Principe du seuil de déclenchement du versement de l'intéressement sur l'exercice écoulé : le Résultat Management divisé par la production doit être supérieur à 5%.
    2008 = 7,19 %.
    Pour rappel 2007 = 6,95%.

  2. Calcul de la part nationale :
    3% du RM divisé par le nombre de salariés (en fonction du temps de présence)
    2008 = 335,05 €
    Pour rappel 2007 = 305,07€

  3. Calcul de la part locale :
    La DR devait augmenter de 1% minimum la valeur de son parc de maintenance.





Part Nationale
DR
% Croissance Portefeuille
Part Locale
Total 2008
 
Total 2007
335,05€Siège 1,6 %107,21€442,26€ 451,50€
Francilienne2,4 %160,82€495,87€ 732,17€
Paris1 %67,01€402,06€ 372,19€
IN1,8 %120,61€455,66€ 552,18€
Alsace0,7 %0€335,05€ 591,84€
Nord-Est0,4 %0€335,05€ 305,07€
Grand-Ouest5,9 %395,36€730,41€ 671,15€
Lyon0,3 %0€335,05€ 366,08€
Alpes2,3 %154,12€489,76€ 451,50€
Méditerrannée1,1 %73,71€408,76€ 561,33€
Sud-Ouest0,6 %0€335,05€ 750,47€


"Mais où est passé l'argent ?" Schindler réalise en 2008 le plus gros bénéfice de son histoire et que voit-on ? Rien, nada. Les sommes distribuées aux titres de la participation et de l'intéressement sont affreusement faible. Mais comment est ce possible ? Est ce là seulement le fruit de notre travail ? Non, bien sûr. Les vrais dividendes sont versés aux actionnaires et autrement plus valorisant.

Chaque année les résultats sont en hausse et chaque année les versements sont ridiculement bas. Nous devons faire en sorte que la direction accepte de revoir nos salaires à la hausse.

Ces richesses sont le fruit de notre travail, exigeons notre part !

samedi 2 mai 2009


La CGT se dit "inquiète" des propos
minimisant la mobilisation du 1er mai



PARIS (AFP) — La CGT s'est dit samedi inquiète des propos minimisant la mobilisation du 1er mai de Raymond Soubie, conseiller social de Nicolas Sarkozy et du ministre du travail Brice Hortefeux.

"La CGT attend donc d'autres réponses plus concrètes et plus à la hauteur de l'enjeu", a réagi samedi Alain Guinot, membre du bureau confédéral.

"La CGT est inquiète des propos de M. Soubie après ceux de M.Hortefeux qui témoignent que l'exécutif s'efforce de minimiser les mobilisations en cours plutôt que de prendre en compte les attentes des salariés qui ont le soutien de l'opinion publique à hauteur de 72%", a-t-il déclaré à l'AFP.

Le ministre du Travail Brice Hortefeux a observé vendredi que la mobilisation du 1er mai a été "nettement" inférieure à celle des 29 janvier et 19 mars et évoqué une rencontre pour évaluer avec les partenaires sociaux les mesures face à la crise, qui aura lieu à l'Elysée d'ici la fin juin, a précisé Raymond Soubie, conseiller social de Nicolas Sarkozy.

"M. Soubie évoque une réunion dont le président de la République avait déjà fait état après le G20. La CGT n'est pas par principe contre des réunions de type, mais si c'était la seule réponse apportée à l'exceptionelle mobilisation, après celle des 19 mars et 29 janvier, on serait loin du niveau des exigences exprimées par ces mobilisations", a réagi Alain Guinot.