jeudi 25 février 2010



Chômage - Personne n’est dupe !!!

Les chiffres du chômage, annoncés hier, confirment bien qu’une hirondelle ne fait pas le printemps.



La déclaration de Nicolas Sarkozy sur TF1 le 25 janvier apparaît dérisoire face à la réalité. Il avait annoncé un recul du chômage dans les semaines à venir, qui se traduit, pour le mois de janvier 2010, par une hausse de 19 500 demandeurs d’emploi supplémentaires en catégorie A (+ 0,7% en un mois), soit un total de chômeurs de 2 664 600 en France métropolitaine.

Malheureusement, ces chiffres confirment que les salariés et les demandeurs d’emploi sont bel et bien embourbés dans la crise.

La destruction d’emplois, le ralentissement de la consommation sont autant d’éléments qui confirment que le chômage de masse va perdurer.

En analysant de plus près les chiffres, la CGT s’inquiète de la progression constante du nombre de chômeurs de longue durée et de l’enracinement du chômage pour les plus de 50 ans. Cette inquiétude est apparemment partagée par l’OFCE*, qui prévoit que « le nombre de chômeurs de très longue durée ne cessera d’augmenter jusqu’à la fin 2012 ».

Il est à noter aussi le développement pernicieux des contrats précaires ou occasionnels, qui entraîne durablement des centaines de milliers de personnes dans l’instabilité de l’emploi.

Ce sont eux, les futurs chômeurs en fin de droits, que Pôle emploi évalue au nombre de un million en 2010.

Il est urgent d’agir !

Pour la CGT, les partenaires sociaux d’une part et l’Etat d’autre part doivent assumer leurs responsabilités.

La CGT réitère ses propositions en réponse à cette situation d’urgence :

- a) Allongement exceptionnel de 6 mois de la durée d’indemnisation du chômage. Cette mesure pourrait être financée en taxant le recours au travail précaire, qui constitue la première cause d’entrée au chômage.

- b) Assouplissement des conditions d’accès de l’Allocation Spécifique de Solidarité (ASS), de manière à ce qu’aucun demandeur d’emploi ne se retrouve sans revenu. Cette mesure pourrait être financée, par exemple, en supprimant le bouclier fiscal et les mesures anachroniques des heures supplémentaires, qui plombent l’emploi.

Montreuil le 25 février 2010

* Observatoire français des conjonctures économiques

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