lundi 4 juin 2012

Monsieur Fillon, les « cocus » vous saluent bien

Il y a décidément beaucoup de morgue, de mépris parmi les caciques de l’UMP. A l’évidence, s’ils avaient pu rester aux affaires et faire payer très cher à la CGT son appel à en finir avec la politique de Nicolas Sarkozy, ils n’auraient pas hésité. Mauvais perdant et volontiers amnésique, François Fillon s’est montré très insultant la semaine passée en prédisant que les syndicats allaient être « les premiers cocus de la gauche ».

Dans la bouche de celui qui a mis en œuvre avec constance et sans faiblir la politique la plus antisociale de ces dernières années, cette prédiction vaut son pesant de fiel. Que les choses soient bien claires. Pour ce qui est de la CGT et de son Ugict, la question ne saurait se poser en ces termes. Nous ne nourrissons aucun attentisme béat. C’est ainsi que lors de son Comité confédéral national réuni les 30 et 31 mai, la CGT a affirmé son exigence d’une autre répartition des richesses vers le travail et la satisfaction des besoins en lien avec ses 10 exigences pour sortir de la crise.

Face au patronat qui tente d’instaurer toujours plus d’austérité, le CCN de la CGT appelle les salariés de toutes les professions, des territoires, entreprises et lieux de travail à faire entendre leurs revendications pour un véritable changement vers le progrès social et à décider des formes d’action pour les faire aboutir.

La CGT appelle ses organisations à être partout à l’offensive dans la création d’une dynamique unitaire pour gagner une forte mobilisation interprofessionnelle, notamment dans le cadre de la conférence sociale annoncée par le gouvernement. L’attentisme n’est pas de mise, d’autant que nous sommes confrontés à une série de plans sociaux dont on savait qu’ils étaient sous le coude avant la présidentielle. Le gouvernement en a recensé 36 urgents et la CGT a évalué quelque 45 000 emplois directement menacés.

Dans ces conditions, il serait illusoire de penser que la seule intervention d’un ministre, si bien disposé soit-il, pourrait changer la donne. L’intervention syndicale, la mobilisation des salariés, un dialogue social renouvelé et sincère sont des conditions indispensables.

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