dimanche 17 mars 2013

Mobilisation du front commun syndical ce 14 mars: nouveau signal fort !

jeudi, 14 mars 2013

Ils étaient 15.000 dans les rues de Bruxelles ce jeudi 14 mars en marge du Sommet européen ! Un -triste- révélateur de ce que vivent les travailleurs et les allocataires sociaux, qui continuent à payer une crise pour laquelle ils ne sont pas responsables. Ils réclament un plan de relance pour la création d’emplois de qualité ainsi qu’une fiscalité plus juste et plus progressive !

Contexte européen

Lors du Sommet des 14 et 15 mars, les dirigeants européens vont évaluer la mise en oeuvre des «recommandations» adressées en juin 2012 aux différents Etats membres. Ils adopteront aussi de nouvelles orientations : travailleurs en danger !

En effet, c’est avec ces «recommandations» que la Commission européenne fait pression sur notre système d’indexation (qui doit soi-disant être réformé) et nos régimes de pension (l’âge de départ légal devrait, selon eux, être augmenté!).
Par ailleurs, les Etats membres se verront imposer leur nouvelle «feuille de route» en matière budgétaire.

Sans la crise causée par les banques et la finance, la Belgique était en bonne voie pour atteindre un objectif de dette raisonnable (60% du PIB).

Pour la FGTB, un assainissement des finances publiques est nécessaire, mais le carcan dans lequel on nous enferme est destructeur! Après les 18 milliards d’efforts imposés depuis 2012, ce sont à nouveau 4 milliards supplémentaires qu’il faudrait trouver cette année 2013, et 4 autres milliards l’année prochaine. Des efforts faits par qui? Par les travailleurs!
 
 

Les réponses apportées par les dirigeants européens NE NOUS SATISFONT PAS. Elles représentent une erreur économique (l’absence de perspective de croissance de la Zone euro qui sera négative pour la 4ème année consécutive) et une erreur sociale:
  • 26 millions de chômeurs dans les 27 Etats, en particulier chez les jeunes;
  • augmentation de la pauvreté, en particulier dans les pays victimes des coupes-sombres imposées par la Troïka (FMI, BCE et UE);
  • précarisation croissante des conditions de travail et de l’emploi.

Pour la FGTB, il n’y a pas de fatalité, des alternatives existent, avec la mise en oeuvre immédiate d’un véritable plan de relance éco-solidaire et la mise en place d’une autre fiscalité.

Les revendications de la FGTB

  • Maintenir tel quel notre système d’indexation des salaires;
  • Mettre fin à tout gel des salaires & garantir la liberté de négocier des hausses salariales dans les secteurs, a fortiori s’ils se portent bien;
  • Instaurer un salaire minimum dans chaque Etat membre;
  • Engager la Belgique et l’Europe dans la troisième révolution industrielle: celle du développement durable via des investissements publics (mobilité, logements) ainsi que la création d’emplois de qualité;
  • Lutter contre toutes les formes de concurrence salariale et fiscale entre travailleurs;
  • Oeuvrer à une harmonisation vers le haut des conditions de travail pour tous;
  • Protéger les travailleurs et leur salaire en évitant le dumping social et environnemental;
  • Exiger des employeurs de prendre des engagements concrets en matière d’innovation, de formation, de R&D;
  • Conditionner toute aide publique à la création d’emplois de qualité;
  • Continuer à nous mobiliser pour le maintien de nos libertés syndicales!
  • Mettre fin au dumping fiscal via la mise en oeuvre d’une véritable coordination fiscale européenne;
  • Viser une fiscalité plus juste et plus progressive qui mette à contribution les revenus du capital!
  • Refuser toute nouvelle forme de flexibilité sans encadrement syndical;
  • Soutenir les investissements dans nos services publics (enseignement, hôpitaux, poste,…) qui qui restent l’outil majeur de redistribution des richesses.


Les revendications de la CES

Favoriser l’accès à une formation de qualité
  • Mettre en place des mesures de prévention contre l’abandon scolaire des jeunes ;
  • Obliger les gouvernements à garantir un accès à une éducation de qualité accessible à tous ;
  • Améliorer l’orientation des jeunes afin de leur permettre de choisir la carrière qui leur convient ;
  • Disposer d’un cadre de qualité pour les stages et l’apprentissage en Euro.

Garantir rapidement un emploi de qualité
  • Garantir la création d’emplois de qualité pour les jeunes ;
  • Mettre en place une garantie pour les jeunes en Europe en s’assurant que chaque jeune se voit offrir, dans les quatre mois, une formation ou un emploi ;
  • Assurer le financement de ces initiatives via le Fonds social européen sans cofinancement exigé pour les pays en difficulté.
     

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