lundi 24 février 2014

Série de suicides dans le milieu financier

Une série de six suicides en quelques jours commence à inquiéter le monde de la finance. Que des traders trentenaires se défenestrent, et la crainte d’un nouveau krach boursier étreint le milieu de la finance. 

C’est JP Morgan, l’énorme banque américaine au bilan annuel qui talonne le PIB français, qui connait la plus grosse hécatombe. Mardi, un jeune trader de 33 ans s’est défenestré de son bureau de Hong Kong. Quelques jours plus tôt, c’est carrément le directeur du département trading de JP Morgan qui avait mis fin à ses jours. Lui-même suivait de peu le suicide, au siège de JP Morgan à Londres, d’un vice-président de la banque d’investissement.

A la City également, un responsable de la Deutsche Bank s’est donné la mort au pistolet à clou. Deux autres financiers, dont un haut responsable de la banque d’investissement Russell, ont également fait des chutes fatales.

Cette série de suicide interpelle les milieux d’affaires. La série des 11 spéculateurs qui s’étaient suicidés dans les semaines précédant le Krach de la crise de 1929 a laissé un cuisant précédant. Faut-il voir dans ces 6 suicides le présage d’un effondrement boursier ? Le Financial Post s’interroge et rapporte que Bank of America, Goldman Sachs, JP Morgan, Credit Suisse et autres grandes banques ont envoyé des messages à leurs jeunes traders pour les inciter à prendre du repos. Impossible toutefois de cerner le secteur par lequel viendrait le Krach. Les banquiers qui se sont donnés la mort sont de hauts responsables.  A l’exception du dernier en date, Trader sur la place de marché Forex (contradction de Foreign Exchange), là où s’échangent les devises nationales.

Une autre explication avancée est pour certains de ces suicides à la City est que des banquiers seraient impliqués dans le scandale dit du Libor. Sur le marché interbancaire, là où les banques se prêtent entre elles, ce sont les établissements bancaires eux même qui se concertent pour fixer les taux d’intérêts, à l’ouverture des marchés tous les matins. Dès 2005, plusieurs banques  se  sont mises à fausser sciemment les taux, à la hausse comme à la baisse. Les traders étant préalablement tenus au courant de la tendance, pouvaient spéculer en fonction. Une fraude qui a pris une nouvelle dimension en pleine crise des subprimes, ces banques ont utilisé ces manipulations de taux d’intérêts pour masquer leur très mauvaise santé et se refinancer à taux réduits. Aujourd’hui ces banques sont petit à petit cernées par la justice et de lourdes amendes tombent.

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