jeudi 22 mai 2014

Les techniciens de Schindler poursuivent leur grève

Ils sont déterminés à rester mobilisés. Les techniciens insulaires de l'entreprise Schindler, spécialisée dans les ascenseurs, ont cessé le travail il y a déjà quatre semaines, le 22 avril dernier. Un mouvement de grève initié au départ au plan national, dans le cadre des négociations salariales annuelles et obligatoires.

Si les salariés de la région parisienne sont parvenus à obtenir une prime de loyer pour compenser le coût de la vie en Ile-de-France, les personnels corses estiment, pour leur part, ne pas avoir été entendus. Certains d'entre eux ayant donc décidé d'engager ce qui s'apparente de plus en plus à un véritable « bras de fer » avec leur direction, basée sur le Continent. 
 
Pour une prime d'insularité
« Notre revendication porte sur l'obtention d'une prime d'insularité, que nous réclamons depuis 1995,a expliqué hier, Bruno Laffilez, l'un des six salariés encore grévistes. En 2011, nous avions mis en avant le manque à gagner de 150 à 200 euros par mois subi par rapport à nos collègues du continent. Mais le groupe affirmait n'accorder aucune prime régionale, contrairement à ce qui vient d'être acté à Paris. Aujourd'hui, alors que la moyenne des salaires de l'entreprise en Corse s'établit à 1 750 euros, la direction dédaigne nos revendications locales et nous oppose une fin de non-recevoir, pénalisant par là l'ensemble de sa clientèle insulaire. »

Une situation intolérable pour les grévistes, qui représentent 100 % du personnel affecté au service après-vente à Ajaccio, sur les dix-sept personnels que compte l'entreprise en Corse.

L'inspecteur du travail en «médiateur»
Résolus à obtenir gain de cause, ils ont occupé hier après-midi les locaux ajacciens de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi), aux côtés du secrétaire départemental de la CGT, Jean-Michel Biondi.
Là, ils ont été reçus par l'inspecteur du travail, Pierre-Yves Martel, qui a endossé le rôle de « médiateur » dans cet épineux dossier : « Ce conflit social connaît actuellement un blocage important, il est donc essentiel de remettre en contact les deux parties », a-t-il souligné. Après avoir informé la préfecture des démarches engagées, l'inspecteur du travail a sollicité l'organisation d'un entretien « dans les meilleurs délais »avec le DRH national du groupe.
Si aucun rendez-vous n'avait encore été fixé hier soir, la possibilité d'une rencontre prochaine avec le directeur régional Sud-Est semblait envisagée. De leur côté, appuyés par la CGT, les grévistes ont aussi fait part de leur situation aux représentants de la collectivité territoriale de Corse. Et n'excluent pas un nouveau blocage de la Direccte, si rien n'évolue.

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