mercredi 29 juin 2011
Pour ses salariés, l'entreprise doit rendre des comptes à la société
Le rôle de l'entreprise est-il de créer de la richesse pour elle-même, ou pour la société où elle prospère?
Les salariés des grandes entreprises françaises interrogés par l'IFOP estiment à 80 % que "l'objectif de l'entreprise est d'améliorer la situation de la société". 78 % estiment que les profits de leur propre entreprise ne sont pas partagés de manière équitable entre salariés, dirigeants et actionnaires. 83 % affirment que "l'entreprise doit rendre des comptes à la société avant d'en rendre à ses actionnaires".
Dans ce sondage publié mardi 28 juin et réalisé pour le cabinet de recrutement Michael Page International à l'occasion de la remise le même jour du Trophée du capital humain, les critiques, mais aussi la satisfaction, exprimées sur l'évolution du management dans un contexte de crise et de progression de la mondialisation découlent du postulat que l'entreprise doit être au service de la société.
Satisfecit sur la gestion des âges dans l'entreprise d'abord, parce qu'en période défavorable aux recrutements, réorganiser le travail avec l'ensemble des générations est aussi un objectif social.
La conjoncture économique, qui transpire toujours la morosité avec un taux de chômage stable à 9,2 %, toujours bien supérieur aux niveaux d'avant crise (7,5 % au premier trimestre 2008), a en effet contraint nombre de directions des ressources humaines (DRH) à changer leurs priorités : la gestion des compétences internes a pris le pas sur le recrutement ou la fidélisation des salariés.
Selon un sondage Audirep réalisé en mars pour l'Association pour l'emploi des cadres (APEC) auprès d'entreprises de plus de 50 salariés, "36 % (des gestionnaires RH) indiquent plutôt vouloir recruter en externe et 35 % s'appuyer sur la mobilité interne. Mais, dans les grandes entreprises, c'est clairement la mobilité interne qui devrait être privilégiée (52 %)", indique l'APEC.
C'est dans ce contexte où la transmission des savoirs devient essentielle, que les salariés des grandes entreprises (plus de 1 500 personnes) interrogés par l'IFOP se félicitent (64 %) du "partage des compétences et des savoirs entre les différentes générations de salariés au sein de leur entreprise ".
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire