vendredi 5 décembre 2008

Plan de relance centré sur les cadeaux aux employeurs


Le discours du Président de la République à Douai affichait l’ambition de présenter un « plan de relance » pour l’économie. Au-delà des effets de manche, la relance se borne essentiellement à de nouveaux cadeaux aux entreprises sans contreparties réelles.

En-dehors des mesures ciblées sur l’automobile et le logement, d’impact limité, celle concernant le pouvoir d’achat est repoussée à plus tard.

Les investissements publics annoncés à hauteur de 10 milliards d’euros sont entourés d’une grande imprécision et donnent le sentiment du déjà vu tant l’investissement dans les transports collectifs, l’université, l’énergie et la recherche sont devenus des leitmotivs des discours présidentiels, sans que les chantiers correspondants ne soient accélérés pour autant.

La seule certitude qui ressort de ce énième discours présidentiel sur la crise, c’est que les employeurs viennent une nouvelle fois de passer au guichet :
- Une série de mesures censées favoriser l’investissement, mais accordées de façon générale et sans aucune sélectivité ni critère concernant l’emploi, va apporter 11,5 milliards d’euros d’argent frais aux entreprises,
- De nouveaux allègements de cotisations sont octroyés aux employeurs en complément des 32 milliards d’euros annuels déjà accordés sans contrepartie en matière d’emploi et de salaires,
- Les 500 millions d’euros annoncés pour l’assurance chômage sont dérisoires au regard de la dégradation de la situation de l’emploi et sans commune mesure avec les milliards d’euros offerts aux employeurs.

Et tout ceci sans que ne soit posé le moindre droit d’intervention nouveau des salariés sur les restructurations. Quant aux profits et aux dividendes qui continuent à être versés aux actionnaires, ils sont délibérément occultés.

C’est donc vraiment deux poids, deux mesures.

Dans ce contexte, il est plus urgent que jamais qu’une action unitaire soit décidée dans les délais les plus rapides pour que les exigences des salariés s’expriment avec force.

La CGT se trouve confortée par sa progression aux élections prud’homales pour proposer à l’ensemble des organisations syndicales la construction rapide d’une telle perspective.

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