Une sortie de crise sur le dos des salariés
Si jusqu’à présent les qualifications et diplômes avaient quelques vertus en matière d’insertion et de maintien dans l’emploi, la crise est en train de rebattre les cartes. En effet, le «marché du travail » des cadres connaît la plus forte contraction jamais enregistrée même au moment de l’éclatement de la bulle Internet.
Mercredi 15 Juillet 2009
D’ailleurs selon l’Apec, la chute des offres d’emploi de cadres serait deux fois plus forte que lors de cette crise en 2002-2003. C’est que cette fois, l’industrie est fortement touchée et avec elle les fonctions d’ingénierie, d’encadrement, de gestion, de support et de commercial. Si d’habitude, l’encadrement n’était pas touché par le chômage partiel, patronat et gouvernement ont la volonté d’assouplir les règles afin de pouvoir l’étendre à ces catégories.
C’est ainsi que les sociétés d’ingénierie viennent de signer avec l’État une convention sur le chômage partiel qui pourrait concerner 220 000 salariés. Les choses ne devraient pas aller en s’améliorant puisque les experts tablent sur une nouvelle onde de choc sociale à venir.
C’est qu’en effet, la politique du gouvernement se contente de préserver intactes tous les mécanismes qui nous ont conduit dans cette crise et offre toutes les largesses aux entreprises pour profiter de la crise pour restructurer.
La sortie de crise que préparent Nicolas Sarkozy et Laurence Parisot se prépare sur le dos des salariés, tant en termes d’emploi que de salaires. L’occasion est trop belle de faire baisser un peu plus le coût du travail qualifié. Dans ces conditions, il est plus que probable que la rentrée sociale sera dans la continuité de ces derniers mois et que la colère sociale va continuer à s’exprimer. Le gouvernement ne pourra pas toujours y répondre en surbookant l’agenda social d’un côté et en donnant chaque fois des nouveaux gages aux entreprises.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire