mercredi 29 octobre 2008

Boutons d'ascenseur radioactifs


L'IRSN réévalue à la baisse les doses maximales susceptibles d'avoir été reçues par le personnel de l'entreprise Mafelec.


Suite à la découverte, mardi 7 octobre 2008, de colis radioactifs dans l’usine MAFELEC, en Isère, l’IRSN a réalisé, à la demande de l’ASN, une première évaluation en urgence des doses susceptibles d’avoir été reçues par le personnel de l’usine. Il s’agissait d’établir le niveau maximal possible de cette exposition, afin d’entreprendre, le cas échéant, des examens biologiques complémentaires, et de recommander, si nécessaire, un suivi médical des personnes exposées. Cette évaluation est construite à partir de « scenarios enveloppe » prenant en compte les conditions maximales d’exposition pour les différents postes de travail identifiés, à partir des informations immédiatement disponibles.

Cette première évaluation de l’IRSN, documentée par un rapport fourni à l’ASN le 21 octobre, avait montré que parmi le personnel de Mafelec potentiellement exposé :
- quatre personnes étaient susceptibles d’avoir reçu une dose maximale de 2,7 millisieverts ;
- dix-huit personnes étaient susceptibles d’avoir reçu une dose comprise, au plus, entre 1,4 et 1,8 millisievert ;
- douze personnes étaient susceptibles d’avoir reçu une dose comprise, au plus, entre 0,1 et 0,4 millisievert.

Le 22 octobre 2008, de nouvelles précisions ont été fournies à l’IRSN par la société Mafelec. La quantité réelle de matières radioactives (cobalt-60), présente sur le site pendant la période considérée (du 21 août 2008 – date d’arrivée sur le site des premiers boutons radioactifs - au 7 octobre 2008 – date de mise en sécurité des boutons radioactifs), est maintenant mieux connue, ainsi que les durées de présence du personnel aux différents postes de travail.

Ces nouvelles informations conduisent à une réévaluation à la baisse des doses maximales susceptibles d’avoir été reçues par le personnel de l’entreprise Mafelec :
- une personne est susceptible d’avoir reçu une dose maximale de 1,4 millisievert ;
- huit personnes sont susceptibles d’avoir reçu une dose maximale de 0,9 millisievert ;
- onze personnes sont susceptibles d’avoir reçu des doses maximales comprises entre 0,2 et 0,7 millisievert ;
- quatorze personnes sont susceptibles d’avoir reçu des doses maximales comprises entre 0,1 et 0,2 millisievert.

Cette baisse significative des doses maximales susceptibles d’avoir été reçues s’explique par une diminution d’environ 50%, par rapport aux premières informations fournies à l’IRSN, des quantités de matières radioactives réellement présentes sur le site (en provenance d’Inde) et par une meilleure connaissance des temps de présence des personnels aux postes de travail. Il convient en outre de rappeler que la méthode d’expertise de l’IRSN étant fondée sur l’estimation de doses maximales, une nouvelle réduction de ces niveaux de doses ne peut être écartée. Une meilleure connaissance de la proportion de matière radioactive réellement présente dans les différents composants manipulés par le personnel aux différents postes de travail permettrait ainsi de cerner encore mieux les niveaux maximum d’exposition.

A ce jour, l’IRSN constate que sur l’ensemble des trente-quatre personnes exposées, une seule est susceptible d’avoir reçu une dose supérieure à la limite annuelle réglementaire d’exposition du public, soit 1 millisievert par an. Cette limite réglementaire est la référence retenue car le personnel de Mafelec n’est pas exposé aux rayonnements ionisants dans le cadre normal de son activité.
Cette nouvelle évaluation des doses maximales susceptibles d’avoir été reçues par le personnel de Mafelec confirme que l’impact de cet évènement est extrêmement faible et ne devrait pas avoir de conséquences sur la santé du personnel exposé, comme l’Institut l’avait déjà indiqué précédemment.

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