lundi 12 juillet 2010


La réforme des retraites, mère des injustices « Mère des réformes » sarkozystes,

La réforme des retraites, mère des injustices « Mère des réformes » sarkozystes, la réforme des retraites naît dans la douleur. Le gouvernement n'est pas parvenu à diviser les syndicats et toute la gauche se place vent debout contre le projet concocté à l'élysée. Il a déjà jeté deux millions de personnes sur le pavé le 24 juin et le 7 septembre prochain, au moment où s'engagera le débat à l'Assemblée nationale, ce sont tous les syndicats qui appellent ensemble à faire grève et à manifester contre son adoption.

Il faut dire que Nicolas Sarkozy et son ministre du Travail Éric Woerth n'ont guère fourni aux organisations de salariés des réponses susceptibles de nuancer la réprobation. Après avoir fait mine d'hésiter des semaines entre allonger la durée des cotisations et reculer l'âge légal ouvrant droit au départ, ils ont choisi de faire les deux. Àge légal à 62 ans, âge de taux plein à 67 ans, durée de cotisation portée à 41 annuités et 3 mois, l'Élysée n'a pas fait dans la dentelle.

Le président de la République avait laissé entrevoir des ouvertures sur la pénibilité. En la matière, il reprend à son compte la terrible logique du Medef : il n'y a pas de métiers ou de conditions de travail pénibles, il y a des salariés plus faibles que d'autres. Ainsi ceux qui seront déclarés par des commissions médicales en « incapacité physique » à un taux de 20 % auront droit à une retraite anticipée à... 60 ans.

Quant aux fonctionnaires dont le salaire est bloqué sur trois ans, ils verront leur cotisation retraite augmentée de 2,7 % et les salariées de la fonction publique mères de trois enfants perdront leur acquis d'un droit au départ anticipé. Loin de s'attaquer au fond du problème, le projet défendu ce soir par Nicolas Sarkozy ignore délibérément le financement des retraites. Il laisse de côté la question de l'emploi et du chômage et celle d'un élargissement de l'assiette des cotisations aux revenus du capital.

Ceux à qui on demande des efforts sont les petits salaires : les ouvriers, les employés, les femmes salariées, les précaires. Carrières longues et chaotiques, précarité, temps partiels, ils verront au bout du compte leurs pensions diminuer et seront les principales victimes de la réforme Sarkozy-Woerth, une réforme réclamée par les marchés financiers.

Olivier Mayer

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