lundi 20 septembre 2010


L'heure c'est l'heure.... Et le 23 c'est toujours l'heure

Nicolas a dit 15 heures le 15 septembre : le train de la réforme passe sous les quolibets de l’opposition, mais surtout contre l’avis d’une large majorité de salariés et de citoyens. On savait depuis des mois que le président de la République avait décidé de faire passer la réforme des retraites en mode accéléré pour s’affranchir de toute contestation. Aussi la mascarade du vote à l’Assemblée le 15 septembre dernier n’a surpris personne. Mais elle reste néanmoins saisissante par la brutalité avec laquelle cette droite décomplexée ne fait même plus semblant... Au risque même de faire basculer dans le camp des sceptiques nombre de ses électeurs qui dans les récents sondages indiquent que le gouvernement devrait lâcher du lest.

Le projet de loi Woerth va donc maintenant passer devant le Sénat à partir du 5 octobre, puis reviendra pour une seconde lecture devant les députés. Les organisations syndicales sont donc parfaitement dans le vrai quand elles clament haut et fort que rien n’est encore joué et que les salariés doivent maintenir la pression et se mobiliser plus nombreux le 23 septembre, cette semaine.

Et dans une déclaration, les sept organisations syndicales CGT, CFDT, FSU, UNSA, CGC, Solidaires et CFTC indiquent qu’elles poursuivent la réflexion sur les suites à donner à cette journée du 23 septembre qui s’annonce déjà comme très puissante et qui bénéficie d’un soutien accru de l’opinion dans les enquêtes et sondages.

La question posée aux syndicats est dans les jours à venir de convertir ce soutien en mobilisation par des participations plus larges aux grèves et aux manifestations.

C’est d’autant plus important que le gouvernement entend poursuivre la mise en pièces de la protection sociale solidaire à l’occasion dès le 28 septembre du projet de loi de finances de la Sécurité sociale 2011. En plein débat sur les retraites, les pistes du gouvernement pour soulager le déficit de l’assurance maladie, l’autre fardeau de la Sécurité sociale, ont commencé à filtrer dans la presse, suscitant déjà la polémique sur des mesures touchant aux remboursements des assurés. Les médicaments remboursés à 35% par la Sécurité sociale, les «vignettes bleues», ne le seraient plus qu’à 30%. Le remboursement pour les consultations de ville passerait de 70% à 69,5%. A l’hôpital, la franchise de 20% sur les actes ne porterait plus seulement sur 91 euros mais sur 120. Des mesures limiteraient par ailleurs les cas de transports sanitaires pris en charge à 100% pour les patients en affection longue durée.

Les semaines et les mois à venir vont être particulièrement déterminants pour l’avenir d’un modèle social à la française qui n’aura bientôt plus de social que le nom.

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