vendredi 4 février 2011

FEMMES : C'EST DANS L'ENTREPRISE QUE SE RÉVÈLENT LES INÉGALITÉS HOMMES FEMMES


Vendredi 28 Janvier 2011

Cahier spécial

Grenoble 2011 Lexique républicain

En France, les hommes et les femmes naissent libres et égaux en droits. En fait, c'est une autre histoire.

De nombreuses discriminations ont été abolies au cours des dernières années sans que progresse tellement l'égalité réelle. Pourquoi ?

Cela ne vient pas de l'école, qui a fait progresser dans des proportions considérables l'égalité des chances. Les filles sont dans la plupart des pays européens meilleures que les garçons au lycée et représentent plus de la moitié de l'effectif universitaire (56,7% en France).

Elles arrivent massivement vers le marché du travail et leur taux d'emploi est de 60% en France, l'un des plus élevés d'Europe.

Mais ensuite, tout se détraque. Les femmes gagnent moins, sont plus fragiles, plus souvent au chômage, mises plus souvent à temps partiel, pas forcément à leur demande, et accèdent moins à des responsabilités et du management. Elles ne sont plus qu'un tiers des cadres, et encore avec des salaires de 12% inférieurs aux hommes et des retraites 40% plus basses .Et elles sont aussi les victimes majoritaires des violences au travail.

Tout se passe comme si l'entreprise anticipait statistiquement le risque qu'une femme soit moins productive qu'un homme. Mais elle le fait comme un assureur sur la vie qui utiliserait les tables de mortalité du 18e siècle. Peut être parce que la société a moins changé que la représentation que nous en avons.

Certes, les femmes font les enfants .Mais le congé maternité pour 2 enfants, c'est 32 semaines sur 2080 semaines travaillées dans une carrière, comme le raconte si drôlement viedemeuf.com...Pas de quoi se faire discriminer tout le long de sa vie !

Elles les font, et elles les élèvent. Les mères continuent à s'occuper deux fois plus des enfants que les pères et à faire 80% des tâches domestiques. L'accroissement du nombre de divorces pèse économiquement d'abord sur les femmes. Il faut aménager un nouveau foyer, les pensions alimentaires ne sont pas toujours payées, le pouvoir d'achat baisse. C'est souvent cette inégalité là qui se révèle au travail .Mais elle n'y est pas née, et il faut demander à l'entreprise de corriger ce qui vient d'ailleurs ; l'inégalité majeure, c'est que les femmes portenthiérarchies scolaires ne sont affectées que par la promotion de quelques héros venus d'en bas, si le partage des protections et des bénéfices entre les générations n'est pas contesté au nom des « acquis sociaux », si la lutte contre la pauvreté ne doit déstabiliser aucune hiérarchie sociale, il n'est pas sûr que les bons sentiments suffisent. Bénéfice politique : souder le peuple des victimes de la crise et du système contre les très riches.

Alors que la droite rêve d'un peuple uni autour de son identité et de ses valeurs baptisées républicaines, la gauche rêve d'une république sociale dans laquelle la croissance et la volonté de faire payer les riches permettraient d'être généreux sans faire de sacrifices. Au bout du compte, ces deux versions de la République perçoivent la pauvreté comme un scandale mais elles finissent par s'en accommoder. Pour les uns, c'est la faute aux pauvres, pour les autres, c'est la faute au système. Mais dans deux les cas, ce n'est guère la faute au fonctionnement « normal » de nos institutions économiques et sociales, celles qui produisent mécaniquement la pauvreté. Il est vrai que les élections se gagnent au centre.

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