ACCIDENT GRAVE AU 15 RUE DELAUNAY PARIS 11
Un appareil de marque Schindler entretenu par sa filiale Somatem pour le bailleurParis Habitat serait « tombé » de six étages. Cet accident extrêmement rare a
causé de graves blessures à la mère et ses deux enfants qui étaient dans la cabine.
Heureusement, aujourd'hui les jours du garçonnet de 7 ans ne sont plus en
dangers.
Au-delà de l'émotion et des tentatives politiciennes de récupération du sensationnel
pour débuter une campagne électorale, nous nous devons d'alerter les pouvoirs
publics et la population sur les conditions de travail des salariés du secteur
ascenseurs.
Chaque technicien de maintenance des ascenseurs voit sa charge de travail
augmenter dans des proportions dramatiques. Comment effectuer correctement
son travail avec plus de 100 installations, voir plus à contrôler et dépanner chaque
mois.
Dans son projet de fusion avec ses filiales parisiennes, Schindler prévoit un
minimum de 120 appareils par techniciens avec un maximum de 141 !
En ce qui concerne la modernisation c'est la course à la sous-traitance avec des
salaires les plus bas, des salariés non formés et des délais toujours plus court.
La fédération patronale des ascenseurs se vante de la baisse du nombre
d'accidents mortels d'usagers grâce à la loi Urbanisme & habitat qui a bien rempli
les poches notamment des quatre grands groupes Otis, Thyssen, Kone et
Schindler. En revanche, ils cachent les accidents du travail par une pression sans
retenue sur les salariés, passent sous silence les accidents mortels de technicien
comme celui survenu à Levallois lors de la rénovation de la tour Courcellor où un
technicien sous-traitant de Schindler est tombé dans la gaine.
Sans présager des résultats de l'enquête, la CGT réaffirme ici que la sécurité des
ascenseurs passe par un nombre limité d'appareils par techniciens de maintenance,
une formation tout au long de la carrière et des conditions de travail adaptées à
l'Homme.
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