Le Conseil de Paris a abordé mardi 13 décembre 2011 le sujet sensible de la sécurité des ascenseurs après les récents et dramatiques accidents, le maire de Paris ayant retenu la proposition de créer un groupement d'intérêt économique entre bailleurs sociaux pour peser face aux ascensoristes.
Un an et demi après les conclusions d'une mission d'information et d'évaluation (MIE), présidée par l'élu PCF Ian Brossat, les élus parisiens ont fait mardi le point sur la sécurité des ascenseurs, quelques semaines après deux accidents dramatiques.
Le 27 octobre, une femme et ses deux enfants avaient été très grièvement blessés dans la chute de 6 étages d'un ascenseur du bailleur social municipal Paris Habitat dans le Xième.
Puis le 24 novembre, dans le même arrondissement, un ouvrier est mort et deux autres ont été grièvement blessés, écrasés par la chute d'une cabine dans un immeuble de l'Armée du Salut.
Selon Ian Brossat, « la situation empire en raison d'un manque de main d'œuvre alarmant » et, a-t-il dit, « on ne trouve plus de candidats à ce métier difficile (technicien d'ascenseur, ndlr) ».
Boîtes noires - Il se félicite toutefois d'avoir obtenu, suite aux préconisations de la MIE, l'installation de boîtes noires dans les ascenseurs pour « enregistrer les dysfonctionnements » dans les 9 000 cabines du parc parisien.
M. Brossat dénonce le fait que « l'exploitation des données issues de ces boîtes noires laisse encore à désirer », et s'en prend aux ascensoristes qui « ont recours à des sous-traitants ».
Créer un groupement d'intérêt économique - Il a proposé la création d'un groupement d'intérêt économique (GIE) qui mutualiserait les bailleurs sociaux « afin de s'organiser face aux ascensoristes ».
La proposition a reçu l'aval de Bertrand Delanoë qui a dit lundi 12 décembre souhaiter que soit « étudiée en 2012 la pertinence d'un GIE entre bailleurs sociaux ».
Dans une déclaration à l'AFP, le délégué général de la fédération des ascenseurs Jean-Luc Detavernier a précisé que « la fédération v(oulait) être associée à la réflexion menée par la mairie de Paris » et a jugé « indispensable » le « dialogue entre les professionnels et leurs partenaires ».
Baisse des accidents d'année en année - « On a embauché 6 000 personnes en 4 ans, et maintenant, on est même en sureffectif puisque nous avons terminé la première échéance de mise en sécurité des ascenseurs comme l'exige la loi », a précisé M. Detavernier.
Selon lui, « les accidents d'ascenseurs ont baissé d'année en année ».
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