DÉCLARATION
DE LA COMMISSION EXÉCUTIVE CONFÉDÉRALE
Le
Président de la République convoque le 18 janvier un sommet social
sur l’emploi. Sans doute conscient des effets très négatifs des
chiffres du chômage et de la précarité sur le comportement des
électeurs, Nicolas SARKOZY redécouvre subitement les vertus du
« dialogue social ».
Quelques
semaines après avoir conclu avec Angela MERKEL un accord européen
accentuant l’austérité et la régression sociale pour tous les
salariés en Europe, il est fort probable qu’une nouvelle offensive
contre les droits sociaux soit à l’ordre du jour.
Les
organisations patronales s’organisent en conséquence. Loin de
tirer les vrais enseignements sur les origines de la crise, elles
ambitionnent d’en tirer parti pour obtenir la remise en cause des
principes fondamentaux du droit social.
Ainsi
Gouvernement et Patronat s’entendent pour viser :
- Les bases du financement de la Sécurité Sociale,
- Davantage de flexibilité dans les horaires de travail,
- Des mesures fiscales et financières pour alléger le « coût du travail » (suppression des prestations familiales, du versement transport à la charge des entreprises et exonérations des cotisations sur salaires jusqu’à 3 fois le SMIC),
- Une hausse de la CSG, de la TVA,
- Assouplissement de certaines règles en matière d’hygiène et de sécurité, etc.
- La baisse des salaires, en proposant des accords « maintien d’emploi si baisse de salaire ». Pour la CGT ce serait donnant/perdant pour les salariés.
La
Commission exécutive confédérale de la CGT considère
indispensable de poursuivre l’information et la mobilisation des
salariés pour la satisfaction de leurs revendications, notamment sur
les salaires et l’emploi.
Malgré
l’importance des enjeux il n’a malheureusement pas été possibled’organiser
une riposte unitaire lors de la réunion de l’intersyndicale du 19
décembre comme le proposait la CGT.
Elle
appelle l’ensemble des organisations de la CGT, ses militants, à
prendre des initiatives et des dispositions pour faire du 18 janvier
prochain, jour du Sommet à l’Elysée, une journée de mobilisation
interprofessionnelle.
Un
matériel grand public sera à disposition des organisations dans les
premiers jours de janvier.
Face
au chantage sur les droits sociaux, la CGT réaffirme ses dix
exigences pour une autre répartition des richesses créées :
- Revaloriser les salaires les pensions et les minima sociaux.
- Contrôler les aides publiques aux entreprises.
- Contraindre les entreprises à des alternatives aux licenciements.
- Supprimer les exonérations fiscales et sociales sur les heures supplémentaires.
- Stopper les suppressions d'emplois.
- Développer les politiques publiques et les moyens des services publics.
- Créer un pôle financier public et établir un mécanisme de crédits à un taux réduits.
- Taxer les mouvements spéculatifs de capitaux et éradiquer les paradis fiscaux.
- Mettre en place un fond européen de solidarité sociale et de développement économique.
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