Cette fois c'est lancé. La Direction a convoqué les 10 et 16 avril 2012
les organisations syndicales pour un travail commun sur un accord de
méthode. Un accord de méthode sert pour les employeurs à encadrer et à
se soustraire aux obligations légales lors d'une réorganisation ou d'un
plan social.
La volonté affichée de la direction était de ne pas "aller dans le mur"
une seconde fois avec leur projet de réorganisation. Elle dit ne pas
vouloir de licenciement. Mais comment et pourquoi la croire plus
aujourd'hui qu'hier ?
Même si plusieurs points ont été intégrés au document initial comme :
- La possibilité au CCE de se faire assister par un avocat et la
création d'une commission de suivi ou la mise à disposition d'un expert
pour le CCE, qui n’apportent rien de plus que les dispositions légales.
- Le droit donné aux salariés des filiales absorbées d'être accompagné
d'un salarié ou d'un élu de son choix lors de l'entretien où ils se
verront proposer un poste et une affectation dans la nouvelle structure
Schindler (demande de la CGT, CFDT et FO).
Alors pourquoi la CGT ne signe pas cet accord ?
Ces dispositions ne sont que poudre aux yeux. La CGT refuse tout
licenciement. La CGT revendique un travail pour toutes et tous. La CGT
revendique de la transparence et de l'équité pour chaque salarié. Il
n'en est rien dans cet accord.
• Parce que la direction ne répond pas à l'exigence première du tribunal qui l'oblige à harmoniser les fiches de poste ; La CFDT propose même de faire le travail à sa place !
• Parce que la commission de suivi ne servira à rien. Pour que cette
commission ait une réelle efficacité, il aurait fallu qu'elle soit
informée quotidiennement de chaque "volonté de départ" d'un salarié
refusant le nouveau poste. Pourquoi ? Parce qu'à partir de 10 refus,
donc licenciement économique, un Plan de Sauvegarde de l'Emploi est
obligatoirement mis en place. Et ça la direction n'en veut pas. Et parce
qu'une rupture conventionnelle est soldée en 15 jours, comment la
commission qui se réunira une fois par mois pourra s'assurer que le
nombre 10 salariés refusant le nouveau poste de travail ne sera pas
dépassé ? Commission inefficace !
• Parce que la direction a refusé de soumettre aux organisations
syndicales le calendrier de la mise en application du projet. Quand
débuteront les entretiens individuels ? Quand débutera le plan de
suppression d'emploi ? En juillet et août pendant les congés d'été ? Dissimulation !
• Parce que pour un vrai suivi il faudrait avoir l'image du futur périmètre de l'entreprise. Refusé !
• Parce qu'avec cet accord la direction s'exonère du caractère national
de la réorganisation. En effet, pour une réorganisation c'est tout le
périmètre de l'entreprise qui devrait être pris. Voilà une revendication
secrète de la CFDT obtenue. Arnaque !
Les "revendications" de FO et la CFDT ne sont que des dispositions déjà
existantes dans le code du travail, comme des heures de délégations
supplémentaires ou la possibilité du remplacement du délégué syndical
central pour la commission.
En signant cet accord la CFDT et FO font le jeu de la direction. Et ils
en sont déjà remerciés : plusieurs postes dans les agences Schindler
sont déjà réservés pour les élus accommodants des filiales. Encore une
fois la CFDT et FO accompagnent le projet de licenciements de la
direction au lieu de le combattre.
La CGT invite tous les salariés concernés par cette réorganisation à se
rapprocher de leurs élus. C'est en étant informés et solidaires que nous
éviterons la casse sociale que se prépare à faire Schindler.
Le site : CGT Schindler
jeudi 19 avril 2012
LA FUSION ACQUISE, LA RÉORGANISATION EST EN MARCHE
Libellés :
La CGT,
réorganisation Schindler 2012
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