mardi 19 février 2013

Salaires & emplois : Préparer la lutte dès maintenant


écrit par  le collectif  CGT Schindler Ile de France  le 18/02/2013

Tout le monde est désormais au courant des annonces de la direction concernant l'intéressement et la participation (cf tract CGT Schindler du 30 janvier 2013). Il ne faut pas prendre ce signal à la légère : cela veut dire que les augmentations de salaires seront encore plus minces cette année. Sauf si nous nous mobilisons et imposons, dans l'unité, d'autres choix.

Notre objectif : défendre les salaires et les emplois !


Trop souvent, chacun-e ne pense qu'au seul salaire, au montant qui apparaît sur la fiche de paie à la fin de chaque mois. Mais faire ce seul calcul est erroné. Prenons un exemple : un technicien gère un parc de 102 ascenseurs et touche 1850 € bruts. La direction décide de l'augmenter de 150 € (ça n'arrivera jamais sans une bonne grève – cf Otis, mais c'est pour l'exemple) et lui ajoute, avec Expert +, 34 appareils. En gros, son salaire aura augmenté de 8% et sa charge de travail (pas seulement l'entretien, mais le dépannage, le stress, la responsabilité de la sécurité des usagers...) aura augmenté de 33%. En réel, quel que soit le bout par lequel on le prend, le technicien y perd : soit c'est son métier qui est dévalorisé (son travail est moins riche, moins intéressant, plus répétitif); soit c'est son salaire qui est dévalorisé (il gagne moins d'argent pour un travail identique). Cet exemple vaut pour les assistantes, les GCC, les CET, les RAS... Et soyez sûrs que la direction fait ce genre de calcul ! C'est comme ça qu'elle établit son fameux « Rough plan ».

Unis et solidaires, nous pourrons imposer :

• 170 € pour tou-te-s !
• la baisse des charges
• des embauches


Pour gagner, la CGT vous proposera dans les prochaines semaines de discuter des formes de la mobilisation.

Mobilisation de la CGT :
solidarité contre le licenciement d'un travailleur handicapé chez STC !

Ce vendredi 25 janvier 2013, une délégation d’élus CGT s’est invitée à la réunion du comité d’établissement de STC. Les locaux de STC sont à Vélizy au siège social de Schindler. Ils sont venus dire au directeur M. Liberman tout le mal qu’ils pensaient de sa décision de licencier Pascal Remoissenet. Pascal est en procédure de licenciement pour ne pas avoir atteint une cadence de réception d’appels que même les valides n’atteignent pas. Malgré ses demandes répétées, son poste de travail ne fut jamais aménagé en fonction de son handicap. M. Liberman ne voulant rien entendre, la délégation s’est donc invitée au Comité Central d’Entreprise (CCE) qui se tenait au 6 ème étage. Ils avaient bien entendu du bruit mais la direction ne voulait surtout pas suspendre le cours de la réunion. Les membres du CCE ont écouté les arguments de la délégation CGT. La CFDT, FO et la CFTC se sont jointes à la revendication. Devant ce front syndical uni inédit, la direction se retira pour « réfléchir » et « apporter une réponse ». Ce qui fut fait plusieurs minutes plus tard : la décision prise par le directeur de STC était sans appel. On ne déjuge pas un cadre chez Schindler, qui protège ses délinquants sociaux ! Il va de soi que la CGT ne restera pas inactive. Nous ferons tout pour que Pascal soit reconnu dans ses droits et que STC, Schindler et ses voyous sociaux soient condamnés ! Nous serons toujours du côté des salariés pour défendre leurs droits élémentaires contre la dictature des cadences et du profit !

Après le courrier de François Lucas, DRH Schindler France
Les conseils de la CGT pour les entretiens individuels

On se demande ce qu'ils ont en ce moment au 6eme étage de Vélizy ? Ils passent leur temps à nous écrire. Après le courrier « Bonux de Noël » (un éthylotest offert par le nouveau DG) et le courrier « Motivation » (le même DG qui nous explique, alors que ça fait à peine 6 mois qu'il est là, comment nous allons tous redevenir fiers de travailler chez Schindler), voici le courrier « Entretiens individuels », le remède miracle à tous nos ennuis !

Règle n° 1 : pas d'auto-évaluation ! Mr Lucas te le demande gentiment dans son courrier : tu dois t'auto-évaluer. Pourquoi ? Parce que ton chef doit pouvoir trouver quelque chose à te reprocher pour ne pas t'augmenter, pardi ! Comme la direction le surcharge de boulot et qu'il ne dit jamais non, il a du mal à savoir comment tu bosses vraiment. Alors tout le monde compte sur toi pour les aider à ne pas t'augmenter et à te donner encore plus de boulot ! Si la pression est trop forte, fais-le mais ne te dévalorise pas et argumente !
Conseil CGT : ne t'auto-évalue pas, c'est à ton chef de se débrouiller !

Règle n° 2 : pense collectif ! Pour Mr Lucas, il n'est pas question d'augmentations de salaire et de charge de travail, mais de « compétences », de « performance individuelle », d'« objectifs individuels », d'« efficience ». Derrière ces grands mots se dissimule un vrai attrape-couillon : nous faire croire que l'entreprise aurait pour objectif le développement des individus, notre réalisation personnelle ! Comme si son premier objectif n'était pas de faire du profit ! Derrière ce vocabulaire, la règle de la direction est simple : individualiser les situations pour mieux diviser les salariés entre eux. Quand on ne pense qu'à sa gueule, on ne risque pas de penser à s'organiser pour faire baisser les charges de travail et augmenter les salaires. Ton chef a tendance à se renseigner sur tes collègues, sur la façon dont tu te voies dans l'équipe.
Conseil CGT : discutez ensemble, dans l'équipe, de vos revendications et de vos demandes.

Règle n° 3 : pense Expert + ! N'oublie pas que la direction a une idée derrière la tête, qui s'appelle « Expert + » : réduire les temps de maintenance pour réduire les effectifs (88 postes devraient être supprimés). A toi de voir si tu as envie de croire aux promesses et aux beaux discours de ton chef (en même temps, la direction ne lui demande pas son avis, donc si il raconte des conneries, ce n'est pas complètement de sa faute). N'oublie pas non plus que ton chef joue aussi sa carte perso (son bonus – 4000 euros en moyenne, en 2011, pour les cadres en Ile de France – et sa carrière). Au final, la plupart feront ce qui les arrangent.

En tant que salariés, nous devons compter sur nos propres forces : l'union et la grève ! Et pour construire cette union, nous avons un outil, le syndicat CGT !


Adhère à la CGT Schindler !

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