lundi 23 septembre 2013

Faire émerger la fraternité entre les travailleurs



La bataille pour la paix a, de tout temps, fait l’objet d’attention particulière et de mobilisation forte de la CGT. Les manifestations à l’appel, entre autres, de la CGT, pour la Paix en Algérie, pour la Paix au Vietnam ou plus près de nous contre la guerre en Irak, par exemple,  sont dans toutes les mémoires.

Pour la CGT, le droit à la paix et à la sécurité de tout être humain et des populations doit constituer une obligation fondamentale des États et des institutions internationales.
La paix n’est pas seulement l’absence de guerre mais un principe positif des rapports humains fondés sur la libre coopération de tous pour le bien commun.
Une paix durable est la condition préalable de l’exercice de tous les droits et devoirs de l’être humain.

Pour prévenir ou régler les conflits, maintenir la paix, le dialogue et les efforts politiques doivent prévaloir sur tous les recours à la violence et aux agressions pouvant aller jusqu’à la force armée. La prévention des conflits, la lutte contre le terrorisme, le maintien de la paix sont indissociables du développement économique, social de tous, de la justice, de l’égalité, de la démocratie.

La guerre n’amène que des malheurs aux peuples.
Les aventures en Irak, Libye ou Afghanistan montrent que les interventions militaires n’ont pas réglé les problèmes.
Au contraire, les pays s’enfoncent dans le chaos. L’éducation, la santé, la justice, la liberté promises par les donneurs de leçons, porte parole des marchands de canons, sont bien les dernières priorités des régimes mis en place. Nul part les droits sociaux et syndicaux ne sont
respectés. Sous les bombes et dans les ruines, le progrès social n’a pas sa place.

Renforcer les systèmes d’intégration, de coopération et de régulation sociale, économique, politique, régionale en Europe, en Amérique, en Afrique et en Asie sont autant de pas en avant pour éloigner le spectre de la guerre. Cela permet aussi d’agir en faveur de la cohésion sociale, de l’égalité femme / homme, du développement, des coopérations, de promouvoir une nouvelle approche de la sécurité collective à l’échelle mondiale, européenne et nationale.

Pour notre part, dans notre champ d’action fédérale, nous y travaillons à notre manière. Par exemple, lorsque les camarades de Latécoère et d’Aérolia travaillent sur les questions de salaires/classifi cations/qualifi cation avec leur homologue de Tunisie. De même; lorsque les militants syndicaux de Snecma Maroc participent à une assemblée de syndiqués CGT de l‘aéronautique, c’est à-dire à des rencontres entre militants d’une même entreprise par delà les frontières. C’est dans ce sens, nous avons invité un dirigeant d’une fédération européenne, tels nos camarades grecs lors du dernier Conseil national de la fédération, à témoigner de la réalité de leur situation.

Nous avons aussi travaillé à la rencontre d’une délégation fédérale avec les syndiqués de Valéo et de Faurecia en Corée du Sud, licenciés du fait de leur activité syndicale.
Autre exemple, le Secrétaire Général de la fédération est intervenu aux côtés du syndicats UAW devant une usine automobile aux États-Unis d’Amérique pour inviter à la syndicalisation. Ainsi, par ces actions, la connaissance et la compréhension réciproques avancent.

Cette compréhension de l’action syndicale des uns et des autres permet des coopérations respectueuses de l’autre et fait émerger la fraternité entre les travailleurs. Nous construisons des solidarités économiques effectives en travaillant à partir des préoccupations concrètes des uns et des autres, en élaborant ensemble des contenus revendicatifs à faire aboutir en commun.

Nos luttes épaulent leurs luttes, leurs luttes renforcent les nôtres. Oui, nous sommes d’abord travailleurs de la métallurgie avant d’être Italiens, Allemands, Tunisiens, Marocains, Chinois… ou Français !

Oui, nous avons besoin de la PAIX pour revendiquer et agir, pour gagner le droit de travailler moins dur et de vivre mieux, plus longtemps, plus sereinement, pour décider par nous-même ce qui est bon pour nous et ce qui ne l’est pas.
Sans PAIX pas d’épanouissement possible, sans PAIX pas de bonheur envisageable. C’est aussi cela le combat de la CGT.

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