mardi 6 mai 2008

L’UMP remixe le rapport Attali









Les députés de la majorité ont décidé de reprendre à leur compte une trentaine des mesures «iconoclastes» du rapport Attali.

Et les députés UMP découvrirent la vertu d’être «iconoclaste». Hier, Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, présentait les conclusions des parlementaires sur le rapport Attali, sur la «libération de la croissance». Ces derniers ont donc décidé de reprendre à leur compte un certain nombre de mesures «iconoclastes». C’est-à-dire qui avaient fâché tout rouge une partie de la majorité en janvier, quand elles avaient été mises en avant par la commission présidée par Jacques Attali. Un certain nombre de députés de droite avaient même expliqué que proposer la disparition des départements, la mise sous conditions de ressources des allocations familiales, ou bien la création brutale d’un grand nombre de plaques de taxis à Paris avait alimenté la grogne des Français au point de concourir à la raclée des municipales quelques semaines plus tard. Surtout, les parlementaires UMP s’étaient émus d’avoir été tenus à l’écart des «316 mesures» qui devaient sauver la croissance Française.

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«Fusion». Hier, 30 mesures sont sorties de la reprise en main par le groupe UMP du document Attali. «Le rapport était passionnant et avait donné lieu à des commentaires passionnés, explique Copé. Aujourd’hui, nous avons réussi un travail inédit, main dans la main avec les membres de la commission pour aboutir à nos propositions.» Certaines, qui touchent aux PME, aux délais de paiement, ou au doublement des seuils sociaux dans les entreprises, seront directement intégrées dans la loi de modernisation de l’économie (LME) qui sera discutée au parlement dès le 27 mai prochain, par voie d’amendements. Ainsi, les seuils qui déterminent la présence de délégués du personnel ou d’un comité d’entreprise seraient relevés : «L’UMP ne veut pas supprimer les DP et les CE, dit Jean-Paul Charié, député UMP et rapporteur de la loi LME. Mais nous sommes convaincus qu’il faut libérer les PME.» En même temps, la droite promet de discuter avec les partenaires sociaux.

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Commentaire: 
Evidement qu'avec cette majorité les CE et DP n'ont rien à craindre. Mais pour "libérer les PME" il vaudrait mieux les supprimer.
Aujourd'hui il faut 50 salariés minimum pour qu'il y ait un Comité d'Entreprise. A votre avis, c'est pour donner plus de pouvoir aux syndicats que cette mesure est proposée ?
Rappel de la loi: « a pour objet d’assurer une expression collective des salariés, permettant la prise en compte permanente de leurs intérêts dans les décisions relatives à la gestion et à l’évolution économique et financière de l’entreprise, à l’organisation du travail, à la formation professionnelle et aux techniques de production. »



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