jeudi 18 mars 2010

DES NOUVELLES DU FRONT DES LUTTES SOCIALES



Les Jardins de Bagatelle (Paris)

Des sans papiers étaient employés comme auto-entrepreneurs


jeudi 18 mars 2010, par Frédéric Dayan



Une centaine de salariés sans papiers ont envahi pacifiquement mercredi un grand restaurant parisien pour dénoncer l’emploi de travailleurs sans papiers recrutés avec le statut d’auto-entrepreneurs.



Ce restaurant cossu au coeur d’un des plus jolis parcs de la capitale, employait essentiellement comme commis et plongeurs, onze travailleurs sans papiers, quatre en CDI, trois en "extra" plus ou moins déclarés et trois déclarés comme auto-entrepreneurs", a précisé Raymond Chauveau (CGT) qui a engagé des négociations avec la direction qui s’est "engagée à remplir les formulaires Cerfa pour les demandes de régularisation auprès de la préfecture et à signer des CDI à tous". Sur France Inter, le directeur d’exploitation Yannick Rigaud a expliqué avoir donné le choix à ces travailleurs étrangers de travailler en "extra" ou comme "auto-entrepreneur".
Ce n’est pas la première affaire qui met en lumière le fait que des bonnes tables de la capitale employait des sans papiers au restaurant La Grande Armée, des brasseries Costes, Chez Papa, La Tour d’Argent ou le salon de thé de la maison Ladurée aux Champs-Elysées. Mais la nouveauté de cette affaire réside dans l’usage détourné du statut d’auto-entrepreneur, créé en 2009. Il permet de développer une activité sans aucun contrat de travail en ne payant des impôts et des cotisations sociales qu’à partir du moment où il ya chiffre d’affaire.



Régime minier

Manifestation des anciens mineurs et leurs familles à Paris


jeudi 18 mars 2010, par Frédéric Dayan


2000 anciens mineurs et leurs familles ont manifesté à Paris le 17 mars à l’appel d’une intersyndicale contre la suppression de certains avantages dans la prise en charge de leurs soins par leur régime particulier de Sécurité sociale.


Ils ont notamment exigé l’annulation d’un décret du 31 décembre dernier, qui met fin à la prise en charge par leur régime de certaines dépenses comme les transports en ambulance vers un professionnel de santé, non pris en charge pour les assurés du régime général. Ce texte met fin également à la prise en charge de frais de déplacement et d’hébergement liés aux cures. Sont aussi visées des dépenses en médicaments en dehors des 63 pharmacies minières, pour lesquelles les affiliés du régime en assurance-maladie ne bénéficieront plus systématiquement de la gratuité.

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