Un décret publié le 1er juillet 2008 au Journal officiel institue un nouveau fichier dénommé EDVIGE, organisant le fichage généralisé et systématique de « toutes personnes âgée de 13 ans et plus » « ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». En clair, tous les citoyens ayant un jour souhaité s’investir pour leur cité. Il est également prévu de ficher tout individu, groupe ou organisation dont l’activité est susceptible de troubler l’ordre public et de permettre aux services de police d’effectuer des enquêtes administratives pour l’accès à certains emplois ou à certaines missions, sur la base des éléments figurant dans le fichier EDVIGE.
Est-ce un nouveau moyen, en faisant peur, de détourner les citoyens du débat démocratique ?
Il ne s’agit pas de ficher des auteurs d’infractions, mais des citoyens dont le seul tort est de s’intéresser à la vie de la cité. Les responsables syndicalistes, politiques, commerçants, artisans, chefs d’entreprises, responsables d’association, représentants religieux peuvent désormais être officiellement fichés. Ceux qui auront simplement fait acte de candidature ou qui ne les exerceront plus resteront dans ce système : on sera fiché à vie ! Nous constatons déjà les dérives comme par exemple le STIC (fichier des services de police) où le ménage n’est jamais fait et où se retrouvent pêle-mêle auteurs, témoins et victimes…Ce que la CNIL condamne régulièrement.
Permettre « au gouvernement ou à ses représentants d’exercer leurs responsabilités » sert de prétexte à ce fichage. N’est-ce pour faire pression sur les négociations collectives en utilisant des informations personnelles ?
L’idéologie de ce fichier est de considérer tout acteur social, économique ou religieux comme pouvant « porter atteinte à l’ordre public ». Construire un rapport de force serait-il devenu un délit ?
La responsabilité individuelle et collective, vise à criminaliser l’action et à faire porter la responsabilité, non seulement sur des travailleurs en lutte mais aussi sur leurs fédérations et confédérations.
Les mineurs de 16 à 18 ans pourront être fichés comme les adultes et les mineurs de 13 à 16 ans pourront se voir également répertoriés. Etre « fils de » suffira dans cette logique à être inscrit : les enfants de nos élites bénéficieront-ils de la même attention de nos services de police ?
LA CNIL a donné un avis extrêmement réservé. Pourtant le gouvernement n’en a pas tenu compte.
La CGT considère ce fichier EDVIGE comme une nouvelle atteinte grave aux libertés individuelles et collectives et une entrave à l’action syndicale.
Elle s’associera à toutes les actions visant à la suppression de ce fichier.
Montreuil, le 4 juillet 2008
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Est-ce un nouveau moyen, en faisant peur, de détourner les citoyens du débat démocratique ?
Il ne s’agit pas de ficher des auteurs d’infractions, mais des citoyens dont le seul tort est de s’intéresser à la vie de la cité. Les responsables syndicalistes, politiques, commerçants, artisans, chefs d’entreprises, responsables d’association, représentants religieux peuvent désormais être officiellement fichés. Ceux qui auront simplement fait acte de candidature ou qui ne les exerceront plus resteront dans ce système : on sera fiché à vie ! Nous constatons déjà les dérives comme par exemple le STIC (fichier des services de police) où le ménage n’est jamais fait et où se retrouvent pêle-mêle auteurs, témoins et victimes…Ce que la CNIL condamne régulièrement.
Permettre « au gouvernement ou à ses représentants d’exercer leurs responsabilités » sert de prétexte à ce fichage. N’est-ce pour faire pression sur les négociations collectives en utilisant des informations personnelles ?
L’idéologie de ce fichier est de considérer tout acteur social, économique ou religieux comme pouvant « porter atteinte à l’ordre public ». Construire un rapport de force serait-il devenu un délit ?
La responsabilité individuelle et collective, vise à criminaliser l’action et à faire porter la responsabilité, non seulement sur des travailleurs en lutte mais aussi sur leurs fédérations et confédérations.
Les mineurs de 16 à 18 ans pourront être fichés comme les adultes et les mineurs de 13 à 16 ans pourront se voir également répertoriés. Etre « fils de » suffira dans cette logique à être inscrit : les enfants de nos élites bénéficieront-ils de la même attention de nos services de police ?
LA CNIL a donné un avis extrêmement réservé. Pourtant le gouvernement n’en a pas tenu compte.
La CGT considère ce fichier EDVIGE comme une nouvelle atteinte grave aux libertés individuelles et collectives et une entrave à l’action syndicale.
Elle s’associera à toutes les actions visant à la suppression de ce fichier.
Montreuil, le 4 juillet 2008
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