mardi 1 juillet 2008

Un débat sur la pénibilité décoincé ?


Les négociations sur la pénibilité au travail ont du mal à accélérer. La prochaine réunion patronat-syndicats devrait servir à se mettre «d’accord sur nos désaccords», a expliqué hier Benoît Roger-Vasselin. Le président de la commission Relations du travail du Medef trouve en effet préférable qu’elle se tienne avant celle avec les députés UMP. Or le groupe sarkozyste de l’Assemblée souhaite recevoir la semaine prochaine les organisations syndicales et patronales pour débattre de la pénibilité, un dossier qui fait l’objet de négociations au point mort entre partenaires sociaux. Cette réunion, qui pourrait avoir lieu le 9 juillet, s’inscrira dans le cadre de la «coproduction sociale» mise en avant par Jean-François Copé, le patron des députés UMP, qui a déjà reçu, le 10 juin, les signataires de l’accord sur la représentativité syndicale (patronat, CGT et CFDT). «Il s’agit de comprendre pourquoi, depuis trois ans, on n’a pas avancé sur ce dossier» , a fait valoir Jean-François Copé.

Le représentant du Medef espère que la tenue de la réunion entre partenaires sociaux, sans doute la dernière, se tiendra «dans les dix jours». Roger-Vasselin a précisé que le Medef est aussi «tout à fait d’accord» pour répondre à l’invitation de Copé, jugeant nécessaire «qu’on connaisse les propositions très précises du Medef».

La négociation sur la pénibilité, dont le principe figurait dans la réforme des retraites de 2003, dure depuis 2005, le patronat refusant de financer un dispositif de retraite anticipée et les syndicats refusant le principe d’une commission médicale chargée d’apprécier l’existence de «traces durables» de pénibilité chez les salariés.

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