samedi 2 novembre 2013

Portet-sur-Garonne. Les techniciens d'ascenseur tirent la sonnette d'alarme


plan social

Les techniciens en grève assurent la maintenance de plus de 2000 ascenseurs à Toulouse./Photo DDM, Thierry Bordas.
Les techniciens en grève assurent la maintenance de plus de 2000 ascenseurs à Toulouse./Photo DDM, Thierry Bordas.
Des suppressions de postes comme ça ? On était jamais arrivés à ce point». Yves est technicien d’entretien d’ascenseur depuis trente ans. Hier, comme une quinzaine de ses collègues de la société ThyssenKrupp ascenseurs, il faisait grève devant le siège de l’entreprise, à Portet-sur-Garonne.

Le moment n’a pas été choisi au hasard. Depuis deux jours, à l’échelle nationale, la direction discute avec les différents partenaires sociaux des conditions d’un plan de sauvegarde de l’emploi. Denis Hendrickx, délégué du personnel CGT à Toulouse parle de «plan social» : «localement, il y a deux antennes, à Saint-Alban et à Portet-sur-Garonne. En tout, nous sommes 75 employés. Avec ce plan, ce sont 20 % des effectifs qui vont être affectés». Des suppressions, et reclassements, autant effectuées chez les techniciens, que les administratifs ou dans l’encadrement. «Tout le monde est visé, poursuit le syndicaliste. La direction fait 10 % de marge et veut arriver à 15. L’économie, elle la fait sur la masse salariale». Pour les grévistes, s’en est trop : «Nous sommes déjà en surcharge de travail. Hors de question d’avoir une pression en plus.»

Mardi, une trentaine de salariés sur cinquante à Portet, ainsi que huit personnes sur vingt-trois à l’agence de Saint-Alban, ont manifesté leur mécontentement, en débrayant durant 6 heures. Hier, le mouvement s’est poursuivi avec un débrayage de 4 heures. Pour taper fort, certains font même une grève des astreintes. «Elle pourrait être illimitée, annonce Denis Hendrickx». À savoir, uniquement à Toulouse, la société s’occupe de la maintenance d’environ 2 000 ascenseurs…

«On comprend»

La direction affirme «comprendre l’émotion que peut susciter son projet de réorganisation». Jean-Michel Thion, président du groupe assure que «seul un dialogue constructif et continu avec l’ensemble des parties prenantes, permettra d’identifier et de proposer des solutions professionnelles adaptées». Les prochaines concertations auront lieu début décembre.
La Dépêche du Midi

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