vendredi 26 septembre 2008
Thibault fustige la politique de Sarkozy
À CHACUN son Zénith : hier soir, celui de Toulon pour Nicolas Sarkozy et, plus tôt dans l'après-midi, celui de Paris pour Bernard Thibault. « Plus grand » , n'a-t-il pu s'empêcher de remarquer.
Pour son premier grand rendez-vous de rentrée, le secrétaire général de la CGT n'a pas arrêté, pendant 45 minutes, de taper sur ce gouvernement qui, depuis cinq cents jours, « n'a eu de cesse de satisfaire les revendications patronales » et sur ce chef de l'État qui, par sa politique, a « manié l'injustice avec cynisme et creusé les inégalités ». Avant de conclure devant 4 000 de ses « camarades » surexcités : « Mesures après mesures, réformes après réformes, c'est une société différente de celle que nous connaissons qui est en train de se mettre en place. Une société plus injuste, plus inégale, une société où seuls ceux qui disposent de rentes confortables pourront convenablement se soigner, se former, se distraire, communiquer, se loger. »
Bernard Thibault a donc appelé ses troupes à la « mobilisation » , allant jusqu'à transformer le célèbre « travailler plus pour gagner plus » du candidat Sarkozy en « pour gagner plus, il faut lutter plus » . Notamment le 7 octobre lors de la journée d'action internationale pour le travail décent où Paris sera « capitale mondiale de la lutte » , puis le 3 décembre pour les élections prud'homales où la CGT vise « une progression » de son influence.
Le leader cégétiste est également revenu sur la crise financière, accusant « les gouvernements » d'être responsables de la situation. Bernard Thibault fait deux propositions pour en sortir : « réorienter les financements, l'épargne et le crédit vers l'investissement productif, la recherche et les nouvelles productions » et « mettre en place un pôle public de financement ».
« Un smic à 1 600 euros »
Au plan national, il entend également « livrer bataille » sur plusieurs fronts. Celui du pouvoir d'achat en proposant « de porter immédiatemen t le smic à 1 600 euros par mois » , sans préciser en net ou en brut, et en réclamant une nouvelle fois « une augmentation des salaires » . Celui contre l'ouverture de capital de La Poste, sujet sur lequel il réclame « un vaste débat public qui pourrait se conclure par un référendum ».
Bernard Thibault en a également profité pour ironiser sur la « position intergalactique » de Laurence Parisot qui voit dans la hausse des taxes sur les entreprises décidée par Nicolas Sarkozy la menace d'un retour au « communisme » . Pour faire « face aux dégâts de la gestion patronale à courte vue » , il propose donc de convertir la moitié des allégements de cotisations sociales « en crédits pour financer un plan de promotion et de développement de l'emploi et des qualifications dans l'industrie et les services ». Et demande « d'urgence la tenue d'une conférence nationale de l'emploi industriel » . Qu'on se le dise, les élections prud'homales sont maintenant lancées...
MARC LANDRÉ
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