mardi 7 octobre 2008

Pénibilité



Les salariés, avec la CGT, exigent un dispositif de départ anticipé.

Après l’échec des négociations sur la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé, Xavier Bertrand, ministre du Travail a reçu la CGT ce lundi 6 octobre 2008 à 12 heures.
La CGT a réaffirmé le besoin d’avoir un dispositif de départ anticipé prenant en compte l’écart d’espérance de vie entre salariés selon qu’ils ont été confrontés aux métiers pénibles ou pas. C’est une question de justice sociale.

Au bout de 3 ans et 18 réunions de négociation, des points d’accord sont apparus avec le patronat, notamment la prise en compte des contraintes physiques et psychiques, l’environnement agressif et les rythmes de travail.

Par contre, le MEDEF refuse bec et ongle des conditions d’accès à un dispositif de départ anticipé qui ne résulteraient pas d’un examen médical et qui seraient proportionnelles au temps d’exposition à ces critères durant toute la carrière.

Ce dispositif doit être accessible, en priorité, à tous les salariés pour qui la prévention ne peut plus avoir aucun effet.

Dans un deuxième temps, la négociation doit reprendre avec l’objectif de créer un dispositif couvrant tous les autres salariés exerçant des métiers pénibles.

Les mesures préconisées dans le rapport parlementaire POISSON, ne peuvent répondre à l’urgence née de la situation des salariés qui ont plus de 55 ans aujourd’hui. Il reprend largement les positions du MEDEF.

Pour la CGT, le financement doit être assuré en priorité par les employeurs avec une prise en compte de la politique de prévention dans l’entreprise et du résultat en termes d’accident du travail.

Un complément des pouvoirs publics est nécessaire en prenant en partie sur les 9 milliards d’euros qui étaient mobilisés dans les douze dispositifs qui permettaient à près de 850 000 salariés de quitter la vie active de façon anticipée.

En aucun cas, le salarié ne doit être pénalisé deux fois et amené à se payer sa propre retraite anticipée. La double peine ne saurait s’appliquer.

Xavier Bertrand nous a écoutés, sans dévoiler la position gouvernementale sur le contenu d’un dispositif. Pour sortir de l’impasse, la CGT a demandé que le dossier soit traité de manière tripartite (syndicats, employeurs, État). Il ne semble pas y être opposé.

Dans le cadre de la journée mondiale sur le travail décent du 7 octobre, la CGT appelle les salariés à se mobiliser pour de meilleures conditions de travail, pour une véritable politique de prévention à l’entreprise et pour une réparation face aux conséquences de la pénibilité.

Montreuil le 6 octobre 2008

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