jeudi 9 avril 2009


            L'amiante en cause dans les cancers du larynx 
et des ovaires


PARIS (AFP) — L'amiante serait responsable, outre de cancers de la plèvre (mésothéliomes) et du poumon, de cancers du larynx et des ovaires, a indiqué jeudi le Centre international de recherches sur le cancer (Circ), confirmant une information publiée sur le site du magazine Santé et Travail.


Le Circ s'apprête à réviser sa monographie consacrée à l'amiante, a confirmé jeudi à l'AFP Vincent Cogliano, responsable des monographies au Circ. Cette décision fait suite à une réunion en mars d'un groupe de scientifiques internationaux, dont les conclusions devraient être publiées prochainement dans The Lancet Oncology, a-t-il précisé.
On sait depuis longtemps que l'amiante induit des mésothéliomes et des cancers du poumon, a souligné le Dr Cogliano. "La nouveauté qui ressort de cette réunion est que l'exposition à l'amiante peut aussi être à l'origine de cancers du larynx et des ovaires", a-t-il indiqué.
Pour ces deux nouvelles localisations, le niveau de preuve est estimé "suffisant" par les experts. Le niveau de preuve est comparable à celui des cancers du poumon et de la plèvre, même si le risque relatif pour ces deux derniers cancers "est nettement plus élevé", a précisé le Dr Cogliano.

Les experts ont également évoqué un effet cancérogène possible pour trois autres types de cancer (colorectal, de l'estomac et du pharynx), mais avec un niveau de preuve "limité".
"Cette évolution importante des connaissances sur la cancérogénicité de l'amiante devrait entraîner des répercussions sur la reconnaissance de nouvelles maladies professionnelles ainsi que sur la surveillance médicale des salariés qui ont été ou sont encore exposés à l'amiante", estime le magazine Santé et Travail.

En France, on estime à 100.000 le nombre de morts des conséquences de l'amiante d'ici à 2025.
L'interdiction totale de l'utilisation de l'amiante est intervenue le 1er janvier 1997, mais de nombreux matériaux contenant de l'amiante sont encore en place (dans des cloisons, portes coupe-feu, faux plafonds, tuyaux, dalles de sol, etc...) et constituent autant de sources d'exposition.


                                          

Pour le Centre International de recherches sur le cancer, le doute n'est plus permis: le champ des maladies professionnelles liées à l'amiante doit être étendu.

C'est un changement important: le CIRC (Centre de recherches internationales sur le cancer), organisme mondialement réputé pour son sérieux, estime que les cancers dus à l'amiante ne se limitent pas à ceux de la plèvre (mésothéliome) ou des poumons. En se fondant sur des travaux, publiés prochainement, dans la très sérieuse revueThe Lancet Oncology, le CIRC veut y ajouter les cancers du larynx et des ovaires.

Le point avec Alain Bobbio, Secrétaire national de l'Andeva (Association nationale de défense des victimes de l'amiante).
Vous êtes satisfait de la position du CIRC?
A l'Andeva, nous savons depuis longtemps que les dégâts de l'amiante ne s'arrêtent pas aux poumons. En réalité, les fibres mortelles de l'amiante s'attaquent à toutes les "enveloppes" corporelles. La plèvre bien sûr, mais aussi le péricarde (l'enveloppe du coeur) et le péritoine (l'enveloppe des intestins). D'ailleurs, pour ces deux organes-là, un cancer professionnel peut être officiellement reconnu.

Et pour le larynx?
Jusqu'à maintenant, on parvenait à en faire reconnaître 6 ou 7 par an, guère plus. C'est bien en deçà de la réalité épidémiologique. En outre, il fallait passer par des Commissions régionales aux conditions plus restrictives encore. De ce point de vue, comme pour le cancer des ovaires, la déclaration du CIRC apporte un argument de poids.

Et maintenant, qu'allez-vous faire?
Nous allons très vite nous adresser aux pouvoirs publics pour leur demander de modifier leurs tableaux officiels des maladies professionnelles. Fort des conclusions du CIRC, nous espérons bien contourner le tir de barrage du Medef qui freine pour des raisons strictement économiques. Il serait en effet incompréhensible que personne ne tienne compte de ce nouvel élément. D'autant que des études scientifiques font aussi apparaître, pour les ouvriers exposés à l'amiante, un "sur-risque" important de cancer colo-rectal et de cancer de l'estomac. Autant vous dire que la bataille est encore loin d'être gagnée.


Schindler s'apprête a sortir le parapluie sur l'amiante. Bientôt des formations "sachez reconnaître l'amiante" et surtout "sachez travailler auprès de l'amiante".

La seule véritable protection du salarié face à ce poison c'est le DROIT DE RETRAIT ! Pourtant vous ne verrez pas cette recommandation dans la formation Schindler.
Contactez vos élus CGT de votre CHSCT pour les informer des adresses suspectes. Aidez nous a dresser la vrai liste de Schindler ! 

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