vendredi 6 novembre 2009

Edito du bulletin du Comité d'Établissement N°62- novembre 2009

NE PAS PERDRE SA VIE À LA GAGNER

25 suicides de salariés de France Télécom, plusieurs suicides dans les entreprises d'automobiles : la souffrance des salariés au travail fait la une de tous les médias.
Au total on évalue à environ 7 à 800 les suicides de salariés dans le cades de leur travail. Les statistiques, la connaissance de la réalité de ces faits terribles sont très imparfaites.
Dans notre activité professionnelle nous nous croyons à l'abri de ce genre de problèmes.

Et pourtant…. alors que l'activité de la branche se porte plutôt bien, avec des bénéfices les plus élevés depuis l'existence de Schindler par exemple, avec des prévisions confortables dans les principaux secteurs de notre activité (avec seulement une légère baisse au IN) les directions d'entreprises de la branche ne sont pas satisfaites.

Un plan de licenciements de 140 salariés en cours chez Otis, fin récente d'un plan identique de 50 personnes chez Schindler et des rumeurs sur un nouveau plan et partout des dizaines de licenciements individuels.

Les motifs sont vairés : insuffisance professionnelle, manquements à la sécurité, retards, etc. Le plus souvent tous ces motifs ne sont que des prétextes pour licencier "en douceur" des dizaines de salariés sans être obligé de rendre des comptes et sans aucune obligation de reclassement, de formation, etc.

Le tout pour augmenter les bénéfices en réduisant les effectifs, en augmentant les charges de travail. Cette augmentation des charges de travail est perceptible dans tous les services, sur le terrain comme dans les bureaux.

Et c'est à partir de là que tout devient possible. Déjà de nombreux salariés pratiquent des horaires à rallonges, consomment des antidépresseurs ou des anti-anxiolytiques. Plusieurs salariés sont dans un état dépressif.
De très nombreux salariés souffrent des troubles musculaires et de lombalgies parfois depuis de nombreuses années.
De nombreux salariés souffrent de leurs charges de travail trop importantes.
Sans parler des contrôles de toutes sortes qui se multiplient, véritable harcèlement permanent. Tout est bon : field-link, téléphones, cartes de parcmètres, cartes GR et même maintenant le flicage organisé du passage aux magasins !

C'est avec cette accumulation de pressions, de souffrances que peut arriver le pire. C'est ainsi qu'un technicien de chez Otis s'est suicidé dans son hôtel, alors qu'éloigné depuis des mois de son domicile, il souffrait moralement et physiquement. Heureusement un autre salarié de cette entreprise ayant alerté les élus CGT a été rapproché de son domicile immédiatement après.

Il est sur que des situations voisines existent chez Schindler. Ne restez pas isolé avec votre souffrance. Ne laissez pas un(e) collègue isolé(e) dans sa souffrance. Contactez les élus, les membres du CHSCT, le médecin du travail. La défense des conditions de travail et la solidarité sont les meilleures réponses face aux charges de travail démentielles et au mangement par le stress.

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