Emploi salarié :
la crise responsable de la plus grosse dégradation depuis 1945
la crise responsable de la plus grosse dégradation depuis 1945
Avec 256 100 destructions de postes, l'emploi salarié en France a connu en 2009 une baisse record, selon un bilan publié jeudi 5 août par le Pôle emploi. Pour la première fois depuis 1976, cette baisse du nombre de salariés des secteurs concurrentiels s'est accompagnée d'un recul du nombre d'entreprises affiliées à l'Assurance-Chômage.
En 2009, la plus forte récession depuis soixante ans a ainsi fait reculer l'emploi salarié de 1,5 % au total, un recul proche de celui de 1,6 % subi en 1976, après le premier choc pétrolier, et qui correspondait alors à 214 000 destructions de postes. La baisse de l'emploi en 2009 a ramené à 16 287 700 le nombre de salariés des secteurs concurrentiels à la fin de l'année, répartis dans 1 602 990 établissements affiliés à l'Assurance-Chômage.
FORTE BAISSE DANS L'EMPLOI INDUSTRIEL
"Un tel niveau de destructions nettes d'emplois salariés n'avait jamais été observé depuis l'après-guerre", souligne le Pôle emploi. En 2008, avec le début de la récession, l'emploi salarié avait reculé de 0,5 %.
Après onze années de hausse ininterrompue, le secteur de la construction a réduit ses effectifs de 2,9 % en 2009, soit 43 800 postes perdus. Le secteur tertiaire a pour sa part éliminé 44 300 postes, soit 0,4 %, après une diminution de 0,1 % en 2008. En recul depuis 2001, l'emploi industriel a encore perdu 168 200 postes, soit 5,2 % après une baisse de 2,5 % en 2008.
Quant au secteur de l'intérim, utilisé comme une variable d'ajustement en temps de crise, son emploi s'est inscrit en très légère hausse de 1,5 % grâce à la remontée du travail temporaire dans la seconde partie de l'année. L'emploi féminin a diminué pour la première fois depuis 1993, mais en résistant mieux que celui des hommes : 51 400 postes perdus, soit un recul de 0,7 %, contre 204 700 ou 2,2 % dans la population masculine.
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