lundi 11 octobre 2010


12 octobre dans la rue ou pas, histoire de classe et de cohérence

Pourquoi le Medef n’est pas dans la rue? Parce qu’il est logique et cohérent. Le gouvernement en place est à son service, il sait parfaitement anticiper sur les desiderata des dirigeants d’entreprise, comme en témoigne tous les dispositifs d’exonérations et d’aides patronales qui sont parfaitement inefficaces car dépourvus de toute contrepartie pour favoriser l’emploi et les salaires.

Pourquoi les directions des banques et des assurances ne sont pas dans la rue? Pensez donc! En mettant encore plus à mal le système de retraite par répartition, banquiers et assureurs vont pouvoir capter encore un peu plus de fonds d’épargne retraite et réaliser de juteux profits sur le dos des salariés.

Pourquoi l’encadrement est dans la rue? Parce qu’il a compris et parce qu’il est cohérent.
Sa mobilisation est une suite logique des précédentes mobilisations pour la défense des RTT, le respect de l’équilibre vie privé-vie professionnelle, le refus de la double peine (entrée tardive dans la vie active à cause des études supérieures et allongement des annuités pour le calcul de la retraite).

Pourquoi les jeunes sont dans la rue? Parce que eux aussi ont compris et sont cohérents: reporter l’âge de départ en retraite, c’est assombrir, encore plus, leur avenir pour trouver un emploi stable rémunéré correctement. Une suite logique aux mobilisations contre le CPE, où ils avaient pris toute leur place.

Pourquoi les femmes sont dans la rue? Parce qu’elles ont compris et sont cohérentes.
Elles sont les plus touchées par cette réforme profondément injuste. Elles étaient déjà les plus mobilisées pour défendre la RTT, le respect de la vie privé, les injustices salariales.

Notre force c’est le nombre.
Rappelons-nous que la victoire obtenue contre le CPE s’est jouée dans la rue, avec la participation de toutes les composantes du monde du travail et de la formation. Notre lutte de l’époque, conduite dans l’unité syndicale, avait rassemblé toutes les générations, trouvé de l’écho et du soutien dans toute l’Europe.

Au moment où sévit la crise financière, économique et sociale que le monde du travail ne finit pas de payer, au moment où les pseudo solutions, proposées par les différents gouvernements en place, se traduisent par des mesures d’austérité toujours pour les mêmes et des remises en cause des droits sociaux comme celui de la retraite (sans d’ailleurs constater d’amélioration économique), au moment où le mouvement social est en marche dans tout le pays et résonne avec les mobilisations qui existent dans les autres pays européens et après le succès de la mobilisation européenne du 29 septembre (120000 manifestants à Bruxelles), il est clair que le gouvernement français est en grande difficulté. Il ne pourra pas résister à une forte mobilisation dans la durée. Nous avons en main les clefs pour construire au positif notre avenir.

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