mardi 19 octobre 2010


Détermination

Rien n’y fait. Pas plus les congés que les censures et manipulations médiatiques ne parviennent à freiner le développement d’un mouvement social profond, de forte ampleur et qui va durer. Les signes d’exaspération sont maintenant manifestes devant le refus présidentiel d’entendre ce qui monte de la rue et des entreprises. Venant après la mise à l’index de la citoyenneté d’autres catégories de la population comme les Roms, dénier aux lycéens le droit de s’exprimer est grave. Les provocations policières ou autres n’auront pas raison de la détermination du mouvement.

Celle-ci est maintenant ancrée et l’autisme du président de la République est en train de tourner à l’irresponsabilité lorsqu’on sait que sa fonction en fait normalement le garant de la cohésion sociale. Les techniciens et cadres sont particulièrement bien placés pour l’apprécier, eux qui quotidiennement, souvent sans moyens suffisants et sans pouvoir dire leur mot sur les orientations stratégiques de leur entreprise, exercent leurs responsabilités professionnelles jusqu’à en être parfois pénalement justiciables.

Sacrifier les retraites aux beaux yeux de la finance est de la même veine que les choix qui ont présidé au démantèlement de l’industrie et des services ces dernières années. Sans s’attaquer à cela et pour ce qui concerne le financement des retraites aux revenus financiers, aucune issue à la crise que traverse notre société ne peut advenir. La légitimité démocratique appartient aujourd’hui au mouvement social.

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