LE MEDEF DÉVOILE SES INTENTIONS
vendredi 18 février 2011
Le MEDEF avait demandé à rencontrer la CGT pour évoquer la suite des négociations ARRCO et AGIRC en cours, le 16 février 2011.
Pour le MEDEF il n'est pas question d'augmenter les ressources des régimes, comprenez les cotisations, puisqu'il considère que les prélèvements auxquels sont soumises les entreprises sont déjà trop lourds et grèvent leur compétitivité.
Du point de vue du Medef, le maintien de la retraite sans abattement (assuré aujourd'hui par l'AGFF) et le retour à un éventuel rendement constant des régimes supposent des contreparties, en clair de nouveau reculs sur les droits des retraités actuels et futurs. Celles-ci seraient l'alignement sur le régime général de l'âge de la retraite sans abattement qui passerait de 65 à 67 ans, l'alignement par le bas des majorations pour enfants (5 % dans les deux régimes) et ouverture du droit à réversion à 60, voire 62 ans, au lieu de respectivement 55 et 60 ans à l'Arrco et l'Agirc. Autre contrepartie évoquée par le Medef, la « convergence » des régimes Arrco et Agirc permettrait de réaliser des économies de gestion, mais conduirait à la remise en cause du statut cadre.
La CGT a indiqué qu'elle s'opposait à ces perspectives et à cette logique de contreparties.
• D'abord parce qu'aucune obligation n'était faite aux régimes complémentaires de s'aligner sur les régimes de base. L'âge de la retraite sans abattement peut être maintenu à 65 ans dans les deux régimes Arrco et Agirc.
• Ensuite parce que les entreprises avaient les moyens de financer, notamment par le biais d'une augmentation des cotisations, une protection sociale, et donc une retraite, de haut niveau, ainsi que le montre le niveau des dividendes distribués. La CGT a également rappelé que d'autres mesures pouvaient être envisagées, comme par exemple l'élargissement de l'assiette de cotisation à l'intéressement et la participation qui rapporterait immédiatement, selon les services de l'Arrco et de l'Agirc, plus de 2 milliards d'euros…
Une fois de plus, il apparaît que le seul élément susceptible de changer la donne et d'entrevoir une issue positive à ces négociations est l'intervention des salariés et des retraités.
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