16ème congrès de l'Ugict :
Spécifiques pour être mieux la CGT de tous
C’est avec une direction renouvelée, rajeunie et presque à parité femmes-hommes que notre organisation CGT des ingénieurs cadres, techniciens et agents de maîtrise sort de quatre jours de congrès à Vichy du 29 mars au 1er avril.
Un congrès innovant dans ses formes pour répondre aux attentes diversifiées des jeunes et des moins jeunes. C’est aussi riche des idées, des résolutions et des orientations qui en sortent que nous abordons les trois années à venir. Dans la foulée du conflit sur les retraites de 2010, mais aussi des mobilisations sur le temps de travail et les luttes sur les salaires, la reconnaissance des qualifications, les militants de l’Ugict-CGT ont mis au centre de leurs débats, la question de la syndicalisation, des formes d’organisation pour faire de la CGT véritablement le syndicat de tous les salariés.
Ils ont convenu de ne rien s’interdire en termes d’expérimentations pour coller aux réalités vécues par des ICT isolés parce que seuls syndiqués dans les PME-PMI, seuls ingénieurs et cadres syndiqués à la CGT. Comme l’a souligné le secrétaire général de la CGT qui a participé à nos travaux, « il faut éviter deux écueils. Celui de nier la spécificité des ICT en en faisant des salariés comme les autres, celui de les considérer comme des salariés au même titre que les autres ».
Dans le contexte actuel, avec la nouvelle donne de la loi sur la représentativité, « ce n’est pas de moins d’activité spécifique, mais de plus d’activité spécifique solidaire, mieux partagée et plus efficace dont nous avons besoin », concluait en final du congrès, Jean-François Bolzinger, réélu secrétaire général adjoint avec Marie-José Kotlicki, secrétaire générale. Et il ajoutait, que « nous ne pouvons nous contenter d’une activité là où nous existons, mais nous devons développer notre activité là où nous ne sommes pas : dans les TPE, chez les sous- traitants, dans les nouvelles concentrations d’ICT, dans les groupes où nous ne pouvons plus nous satisfaire d’être présents dans un seul établissement sans être présent partout ».
Enfin, c’est aussi un congrès tourné vers la jeunesse que nous venons de vivre. Il en va de notre capacité à renouveler les générations de militants et d’adhérents, mais aussi de notre capacité à combattre avec eux le déclassement social, la précarité croissante, le sous paiement de leurs qualifications. Saluons donc l’entrée dans la direction de l’Ugict de nouveaux jeunes diplômés comme un progrès qu’il nous faut confirmer et conforter.
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