vendredi 30 septembre 2011

Les retraités ont besoin d’agir les 6 et 11 octobre


Quand Ambroise Croizat Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale créa celle-ci et un régime de retraite solidaire par répartition en 1945, il avait l’objectif que la vieillesse ne soit plus une période qui se termine dans les pires conditions pécuniaires, sans avoir eu droit à un repos mérité après une vie de travail. A cette époque, l’âge pour une retraite minable est de 65 ans. Peu y parvenait, l’espérance de vie étant en dessous de cet âge, on parlait de retraite pour les morts.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Si, nous avons bénéficié de cette création de Croizat et de ses compagnons depuis une vingtaine d’années, ces droits, conquis de haute lutte, sont remis en cause et notre retraite subit une érosion financière importante (20% depuis les années 90) et cela se poursuit tant au niveau du régime général que des complémentaires.

Les vieux jours, considérés par les législateurs de 1945 pour vivre une retraite digne avec les ressources indispensables et une garantie en cas de maladie, s’éloignent de plus en plus de cette visée. Les futurs retraités auront des pensions ne dépassant pas les 50% du dernier salaire d’activité et ce sera encore pire pour ceux, victimes du chômage et d’emplois de plus en plus précaires.

L’appauvrissement gagne du terrain. Plus de la moitié des retraités ont des revenus en dessous du Smic. Ils sont de plus en plus à se rendre dans les banques alimentaires ou associations caritatives comme le Secours Populaire pour se nourrir et n’ont parfois plus le moyen de payer leur loyer et charges afférentes. Les retraités voient de nouveaux soucis se greffer à ceux déjà accumulés. Un grand danger les guette : celui de leur santé.

Son coût est exorbitant pour des hommes et femmes ayant cotisé durant toute leur vie professionnelle, accusés aujourd’hui de trop dépenser pour leur santé et qui sont obligés de payer toujours plus, une complémentaire maladie pour faire face, aux tarifs des consultations, des actes médicaux et chirurgicaux qui ne cessent d’augmenter. Les mesures prises par le
gouvernement sur les mutuelles avec la hausse des taxes sont graves (+13,7% en 2 ans). Cela pèsera sur le coût de la cotisation qui devient inaccessible pour les petites retraites. Résultat, des personnes âgées ne se soignent plus face aux déremboursements.

Ce gouvernement Sarkozien, qui depuis 2007, nous a fortement frappés fi nancièrement, remet à après les Elections Présidentielles, la réforme des prestations pour les personnes en perte d’autonomie. Certes, il a reculé sur son objectif de créer un système assurantiel. C’est une victoire du mouvement syndical et associatif d’avoir empêché de nouvelles inégalités, mais le problème de l’aide en cas de perte d’autonomie reste entier !

En restreignant leurs droits cela montre comment sont traitées les personnes âgées dans ce pays. Ce gouvernement malmène une population qui n’en peut plus de voir ses garanties existentielles rognées et remises en cause. Une situation dramatique liée au système capitaliste qui fait payer sa crise aux plus pauvres, aux plus fragiles. Les retraités en font partie. D’autres solutions existent au lieu de faire payer les salariés et retraités. Des milliards d’euros ont été soustraits des cotisations sociales par les exonérations aux entreprises. Cela pèse lourd dans les comptes de la Sécurité Sociale.

Il faut y mettre un terme ! Cela suffit de se serrer la ceinture pour les rentiers et les aigrefins des banques d’affaires !

Il faut agir ! Le 6 Octobre, à l’appel des Unions Confédérales de Retraités, peut être une grande journée de lutte et manifestations des retraités dans toute la France. Des rendez-vous sont prévus dans les grandes villes et en particulier à Paris. L’heure est à l’action contre toutes les atteintes au pouvoir d’achat des retraités. Soyons aussi nombreux le 11 Octobre avec les actifs, sur pouvoir d’achat, emploi, salaires, protection sociale, pour mieux vivre dans notre pays !

Aucun commentaire: