Accident mortel de salariés de l’ascenseur
NI HASARD, NI FATALITÉ
NI HASARD, NI FATALITÉ
Ce vendredi 25 novembre, c'est une nouvelle fois l'angoisse et la colère au ventre que des milliers de techniciens sont partis au travail. Avec l’insupportable question : et si cela m’arrivait aujourd’hui ?
En effet, jeudi 24 novembre un technicien a trouvé la mort, trois autres sont blessés, dont deux très gravement. Ils sont salariés de la société Euro Ascenseurs, PME d’une cinquantaine de travailleurs et effectuaient une opération de maintenance mécanique.
Si le déroulement exact de l’accident ne sera probablement connu que beaucoup plus tard, la multiplication des accidents et incidents graves dans la profession a des causes profondes.
La conception, la réalisation des ascenseurs, aussi bien neufs que ceux en cours de modernisation, liée à la mise en œuvre de la loi de mise en conformité, subit la recherche d’économies : allègement des matériaux, des assemblages, modes opératoires, méthodes de travail, tout est calculé en vu du moindre coût pour plus de profits.
L’accroissement du volume d’activité lié à la mise en conformité du parc a été mal anticipé par les managers de la profession, tant du point de vue des matériels que des techniciens. Le recrutement, mal anticipé, après des années de gestion à minima, tant des embauches que la formation, s’est fait dans de mauvaises conditions. Recrutement accéléré, formation technique générale insuffisante, connaissance des techniques spécifiques aux différentes marques, inexistante, mauvaises conditions de travail, salaires pas attractifs...
Pour compenser, ces difficultés le recours massif à la sous-traitance, c'est-à-dire à des entreprises ou la formation, le respect de la sécurité, la vigilance des organisations syndicales, sont encore plus maltraités. La dispersion du parc entre les différentes entreprises a encore accru les risques liés à une méconnaissance des caractéristiques techniques propres de chaque constructeur. Les temps d’entretien et de travaux sont sous la pression d’un rythme de travail intense. La pression psychologique et le harcèlement pour atteindre les « objectifs » altèrent la vigilance des techniciens et dégradent leur santé. Il en résulte une mise en danger tant des techniciens que des usagers.
Au total les causes profondes sont connues, les responsabilités établies. Rien à voir avec des erreurs ou imprudences de techniciens, mais une logique de rentabilité qui permet aux quatre grands groupes monopolisant les activités de la profession de ne pas connaître la crise et d’être assis sur des bénéfices et profits substantiels au détriment du service au public et des conditions de travail.
Diminution des charges de travail, embauches dans tous les services, formation complète des techniciens : il est plus que tant de redresser la situation dans notre profession.
RASSEMBLEMENT DE SOLIDARITÉ
LUNDI 28 NOVEMBRE
De 12 h à 13 h devant l'immeuble 15 rue Crespin de Gast Paris 11ème
LUNDI 28 NOVEMBRE
De 12 h à 13 h devant l'immeuble 15 rue Crespin de Gast Paris 11ème
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire