L'énormité du procédé, pour ne pas dire sa grossièreté, n'échappe à personne pourtant le Président de la République l'ose ! C'est la désignation du bouc émissaire, du fautif, la dénonciation du grand coupable de classe.
Cette vieille ficelle pue le moisi, mais cela n'empêche pas les escrocs de l'Elysée de l'utiliser dans le but d'attiser les sentiments les plus vils. Les mensonges d'Etat s'accumulent, le dernier concerne la, soi-disante colossale, fraude des assurés sociaux. Celle-ci est tellement importante qu'elle ne concerne que 1% des allocataires. Dans ce 1%, il y a deux composantes selon l'administration, en 2010 458 millions pour des allocataires frauduleux et 15 milliards de cotisations non réglées par les entreprises. La France est loin du record d'Europe des indemnités maladie selon l'OCDE.
Norvège : 4,9% du PIB = Produit Intérieur Brut
Pays-Bas : 4,6% " "
Suisse : 3,2% " "
Royaume-Uni : 2,3% " "
France : 1,6% " "
Ces chiffres recoupent une étude du CNRS qui montre qu'entre 1994 et 2011 l'absence globale du travail s'établit ainsi :
Danemark : 20 à 28%
Pays-Bas : 16 à 18%
Royaume-Uni : 15%
France : 10 à 11%
Par ailleurs en France le 1er élément de fraude, c'est le travail non déclaré par les entreprises. Selon l'INSEE, cela représente 4,4% du PIB soit 55 milliards d'euros, avec un manque à gagner pour la Sécurité Sociale de 9 à 15 milliards d'euros (le déficit 2011 = 18,6 milliards).
La sous-déclaration par les entreprises des accidents du travail et maladie professionnelle (ATMP) représente un transfert vers la Caisse Générale de 580 millions d'euros à 1,1 milliards d'euros.
Enfin, l'exonération de cotisations sociales des comptes des entreprises sont en hausse de 55 % depuis 2002. Elles représentent 30 milliards d'euros de manque à gagner par an pour la Sécurité Sociale (déficit 2011 = 18,6 milliards).
Dans nos entreprises menons le débat, chiffres à l'appui ! Démystifions la propagande qui déferle. L'objectif du patronat et du pouvoir est de mettre en "pièce" le système de solidarité français, et de le désarticuler du travail au bénéfice de la TVA SOCIALE et de la CSG.
Ne sous-estimons pas le besoin de donner des éléments à nos collègues de travail.
Ensemble pour de nouvelles conquêtes
Alain PREVOST
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