Le « pas encore candidat », mais
toujours tellement président nous a encore donné la semaine passée un
aperçu de ce que devraient être les quelque 100 jours qui nous séparent
de l’élection. Et franchement, c’est avec un peu d’effroi et
d’affliction qu’on a vu le président de la République convoquer Jeanne
d’Arc comme symbole d’unité nationale, comme le fait Le Pen depuis des
années et avant lui Pétain. La campagne a pris une hauteur nouvelle,
c’est certain, avec ce détour par la Lorraine qui restera dans ce
quinquennat affligée des déplacements les plus démagogiques. On n’a
évidemment pas oublié celui de Grandrange durant lequel Nicolas Sarkozy
était venu promettre de sauver la sidérurgie.
Bien sur, il n’a échappé à personne et surtout pas à la principale intéressée que Nicolas Sarkozy court après les électeurs de la fille à papa au risque de rattraper ses idées et faire prospérer son fonds de boutique nauséabond. Mais il y a une certaine ironie à voir un président connu pour sa surdité rendre hommage à celle qui paraît-il entendait des voix.
Cette perspective ressortie du chapeau le soir des vœux à la Nation suscite un rejet massif auprès de la plupart des catégories. Sur cette question, les organisations syndicales n’on pas mâché leurs mots ces derniers jours, à la différence notable de la CGC qui a tenu à rappeler qu’elle défendait cette idée de longue date. On a du mal à croire que les oreilles présidentielles n’auraient entendu que cette voix là. Dans cette affaire, les seules voix que Nicolas Sarkozy entend, sont celles du Medef qui réclame à cor et à cri depuis des lustres la fin du financement de la protection sociale. Laurence Parisot a déjà obtenu la fin de la taxe professionnelle, il lui reste encore quelques semaines pour gagner sur ce tableau-là.
UGICT
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire