Plombé par un bilan calamiteux et à la
peine pour mobiliser les suffrages sur son projet d’austérité et de
régression sociale, le chef de l’Etat, candidat à sa succession, a
choisi de « droitiser » son discours. Il tente de faire les poches du
Front national et ne pas désespérer Neuilly. La semaine dernière Nicolas
Sarkozy n’a pas hésité à tenter de ressusciter la peur du rouge en
accusant de façon mensongère au micro de Jean-Michel Apathie, le
secrétaire général de la CGT d’être membre du Bureau politique du Parti
communiste. Repris par le journaliste de RTL qui mettait en doute ses
propos, Nicolas Sarkozy en a remis une couche en affirmant que tout le
monde connaît les liens étroits entre le PCF et la CGT.
Nicolas Sarkozy et ses lieutenants tentent de faire croire que la CGT
prendrait ses ordres ailleurs qu'en son sein et ferait de la politique
et non du syndicalisme; c'est pour eux le moyen de faire oublier le rôle
majeur joué par la CGT dans la mobilisation contre la réforme des
retraites en 2010. Nous avions dit à l’époque que si la réforme était
passée, le président et son gouvernement avaient perdu la bataille de
l’opinion. C’est cette défaite qui leur reste en travers de la gorge. A
l’heure d’un bilan, la CGT, mais pas qu’elle, a l’intention de peser
dans le débat. Pas pour faire élire un tel ou un tel, mais clairement
pour nous préserver de cinq nouvelles années sous la présidence de
Nicolas Sarkozy. Nous sommes dans notre rôle quand nous faisons ce
bilan, quand nous rappelons quel viol permanent le dialogue social a
subi durant cinq ans, quand nous mettons en garde contre ce qui se
prépare et quand nous persévérons à porter dans le débat public des
exigences de progrès social.
A cela s'ajoute l’hypocrisie de
Laurence Parisot qui après avoir fait clairement le choix de Nicolas
Sarkozy avant son élection vient nous expliquer comment doivent se
comporter des syndicalistes. A la veille de l’entrée en campagne de
Sarkozy elle a déroulé une feuille de route faite de dérégulations
sociales. Rien de ce qui a été entrepris pendant ces cinq ans n’est venu
contrarier les revendications du Medef. Même les rodomontades de
Sarkozy sur le partage de la valeur ajoutée, sur les salaires des grands
patrons ou les dérives de la finance n’ont jamais fait s’étrangler la
patronne des patrons. Aujourd’hui, elle affirme qu’elle travaillera avec
le prochain président quel qu’il soit. Allez comprendre cette prudence
de la vice-présidente d’un des poids lourds des instituts de sondage…
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