par R. Risacher

Les salariés des Lift Schindler à Illzach
protestent.
Ils veulent savoir clairement les raisons de leur perte
d’emplois. PHOTO DNA
À la mairie d’Illzach, le maire Daniel Eckenspieller et le député Francis Hillmeyer, ont entendu les représentants des salariés des établissements Schindler.
Ils ont expliqué aux élus que selon le rapport d’expert Sécafi, la raison économique invoquée pour mettre en place ce plan de restructuration ne tient pas. « Ils veulent transformer le site en une plate-forme logistique où on ferait l’assemblage des cabines. » Mais pour les salariés, cela cache tout simplement une délocalisation en direction notamment de Bratislava (Slovaquie) où il est prévu de construire une plate-forme de 3 500 m². Selon leurs affirmations, cette dernière ne fait même pas partie de groupe Schindler. « Si les raisons ne sont pas économiques que nous cache-t-on ? Qu’on nous dise clairement ce qu’il en est », commentent les salariés.
96 emplois supprimés
Le CE devrait donner un avis sur le livre 2 (celui qui comporte le projet de la direction du groupe) avant d’ouvrir le livre 1 – le plan social proprement dit. « Les salariés se sentent sacrifiés, on ne nous donne pas notre chance. Nous avons une usine en état et un savoir-faire. Nous ne voulons pas cette délocalisation », insistent les élus. Car en définitive ce sont 96 emplois qui seraient supprimés sur les 123. Ils en resteraient 27 affectés alors à la logistique. Une situation qui provoque des tensions.Les élus demandent donc la tenue d’une table ronde entre les élus locaux, voire régionaux, la direction locale et du groupe Schindler, et les représentants des salariés. « Il faut jouer carte sur table et nous voulons qu’ils soient honnêtes avec nous. Il en va de nos emplois », affirment les salariés.
Daniel Eckenspieller et Francis Hillmeyer se sont dits prêts à les soutenir, et même à provoquer cette table ronde où toutes les versions seront confrontées.
Selon le député Francis Hillmeyer, « Ce qui est choquant c’est la version délocalisation ». Pour lui, la version de la direction ne corrobore pas celle entendue aujourd’hui par le biais des salariés.
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