dimanche 6 mai 2012
Ensemble pour nos revendications
Les résultats du premier tour des élections sont lourds d’enseignements pour l’ensemble des démocrates et particulièrement pour notre organisation. La peur du lendemain et les provocations permanentes des membres du gouvernement ont ouvert la voie à une radicalisation d’une partie de la population.
Des centaines de milliers de salariés se sont laissés prendre au piège de l’extrême droite alors même que sa dirigeante fustige en permanence les droits des salariés, le pouvoir exorbitant des organisations syndicales et appelait le gouvernement à ne pas céder sur le recul de l’âge de la retraite par exemple. Le président candidat en rajoute en organisant le jour du 1er mai, un rassemblement pour fêter «le vrai travail» poursuivant le travail déjà engagé pour tenter de mettre à mal les organisations syndicales et particulièrement la CGT.
Face à un tel déchainement de haine et d’arrogance du président des riches et de son camp, nous avons rassemblé toutes celles et ceux qui veulent que s’instaure un réel changement d’orientation économique et sociale au service des femmes et des hommes qui composent le pays.
Nous le savons, rien n’est possible sans une intervention massive des populations et au soir du 6 mai ou même après les élections législatives en juin, quel que soit le pouvoir en place, nous aurons besoin de mobilisations fortes.
Les élections n’ont pas stoppé les conflits dans la métallurgie.
Nous recensons plus de 300 conflits principalement sur les salaires et l’emploi. Lorsque les salariés agissent massivement, toutes catégories confondues, ils gagnent des augmentations de salaires conséquentes comme chez De Dietrich, Schmitt ou Clestra… De même, les salariés de la fonderie du Poitou, même s’ils continuent à affi rmer leur exigence d’un retour dans le groupe Renault, viennent de gagner une nouvelle étape avec la reprise, par un sous-traitant de l’automobile (St Jean Industries) qui offre les meilleures garanties face aux exigences des salariés.
Pour autant, des milliers d’autres salariés et particulièrement nos amis d’Arcelor Florange continuent de se voir opposer une fi n de non recevoir quant au projet qu’ils portent pour le développement de leur entreprise.
Nous sommes conscients qu’un pays sans industrie est un pays qui meurt. Nous avons autour de nous des exemples flagrants comme en Grèce ou au Portugal qui ont vu en quelques années la production industrielle s’effondrer. La quasi absence de production de richesses et les plans d’austérité successifs conduisent les populations à s’exiler massivement, des centaines de milliers de jeunes grecs quittent le pays et s’installent principalement au Canada ou au Brésil pour les jeunes portugais.
Le défi que nous avons à relever pour la France donne de l’espoir au-delà de nos frontières pour mettre un terme à l’axe Merkel/Sarkozy qui, de partout avec les gouvernement en place, impose l’austérité, la mise à mal des droits des salariés, la fi n des conventions collectives, tout en s’acharnant sur les organisations syndicales. Le patronat français ne s’y trompe pas et la déclaration qu’a fait une vingtaine de patrons du CAC 40 pour exiger plus d’austérité, une poursuite de la baisse des charges et la liberté totale de pouvoir licencier, se veut une déclaration de guerre contre le monde du travail…
Ils savent que pour mettre à genoux définitivement le monde du travail, il faut lever les barrières que se sont donnés les salariés.
Lors des manifestations et rassemblements du 1er mai 2012, les salariés avec les syndicats ont montré qu’ils ne baissaient pas les bras malgré les coups. Cette nécessité de se rassembler et d’agir autour des revendications sociales et du développement de l’industrie doit se poursuivre qu’elle que soit l’issue du second tour de la présidentielle.
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