ECONOMIE ET POLITIQUE : LE DROIT AUX VACANCES POUR TOUS CONTESTÉ !
Dans
un communiqué paru, le 17 octobre, dans les colonnes du Quotidien du
Tourisme, Richard Vainopoulos, président de « Tourcom », 2ème réseau
français d’agences de voyages privées, entend mettre la pression sur le
gouvernement et ses priorités en matière de tourisme.
« Etes-vous
en charge du tourisme ou du tourisme social ? », a-t-il interpellé la
ministre Sylvia Pinel, au moment où celle-ci pose la question cruciale
de la réhabilitation des équipements de tourisme social.
Pour
ce grand patron du tourisme marchand, il est « vain et superflu de
vouloir sauver à coup de subventions un tourisme qui, s’il a eu son
utilité par le passé, est aujourd’hui obsolète ou en voie de
disparition ». « Mieux vaut s’en remettre au tourisme professionnel, en
capacité de répondre à l’ensemble des demandes y-compris celles des
ménages français les plus modestes », affirme-t-il.
En
s’évertuant à opposer tourisme social et tourisme « professionnel », le
seul bénéfice des propos de Mr Vainopoulos est bien, sans le vouloir,
de rappeler la différence de conception et de finalité qu’il existe
entre les deux.
En
faisant l’impasse sur les politiques qui, jusqu’alors, donnaient la
priorité au marché du tourisme, à la captation de devises, à la
valorisation des « cinq étoiles » pour privilégiés, fortunés, laissant
parallèlement se dégrader la courbe de l’accès aux vacances pour le plus
grand nombre, ce promoteur détourne les yeux des plus de 50% de
citoyens pour lesquels prendre de véritables vacances relève du vœu
pieux.
Cet
« affairiste » oublie sans doute que sans les CE, COS, CASC et les
associations, « professionnelles » elles aussi mais sans buts lucratifs,
sans les aides à la personne, ce nombre des exclus du tourisme serait
bien plus grand encore.
Tout
en rappelant que 4 millions de nos compatriotes peuvent, avec ces aides
et grâce au tourisme associatif à vocation sociale, bénéficier de
vacances de qualité et accessibles à tous, l’UNAT* rétablit une vérité :
le tourisme associatif ne bénéficie d’aucune subvention de l’Etat
français depuis de nombreuses années, contrairement au secteur marchand.
Il
serait bon, pour le droit des salariés, que les élus des CE, COS, CASC
n’oublient pas cette réalité et participent à redonner au tourisme
social les forces de faire encore plus pour le droit aux vacances pour
tous, et pour les solidarités.
Enpartance Île de France agit et est disponible, avec vous, pour œuvrer en ce sens.
Octobre 2012.
(*) Union Nationale des Associations de Tourisme et de plein air.
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