« Une grande partie de l’effort doit porter sur les prestations » : c’est par ces mots que la délégation patronale a entamé la présentation de ses propositions pour les régimes Arrco et Agirc à l’occasion de l’ouverture des négociations. Prétextant de la situation financière dégradée des régimes, le Medef a clairement annoncé la couleur. Il a d’ailleurs indiqué que les dispositions avancées étaient « peu plaisantes »… Quelle élégance ! On est tellement habitué à entendre ces bons seigneurs nous parler d’accords « gagnant-gagnant » que pour une fois on est bouleversé par tant de franchise.
La mesure phare consisterait en un gel des pensions pendant 3 années ou une sous-indexation (1 point en dessous de l’inflation) pendant cinq ans. Dans les deux cas, la perte de pouvoir d’achat s’élèverait à environ 6 %, en supposant une inflation moyenne de 2 %. D’autres mesures sont également évoquées, en particulier pour durcir les conditions d’accès à la réversion.
Par ailleurs, le Medef envisage une autre mesure consistant en un abattement de 10 % sur la part AGFF pour les salariés n’ayant pas atteint l’âge d’annulation de la décote, soit 65 ans porté progressivement à 67 ans et jusqu’à cet âge. Derrière cette mesure très compliquée pour les non initiés se profile bel et bien une baisse supplémentaire de la pension.
Compte tenu du caractère très régressif des dispositions proposées par la délégation patronale, la CGT a proposé de suspendre la séance pour un retour vers ses instances. Le Medef a refusé. La CGT a donc décidé de quitter la séance, se refusant à engager les discussions sur de telles bases.
Des dispositions sont d’ores et déjà prises pour informer les salariés et les retraités de la situation.
Il apparaît très clairement que seule la mobilisation des salariés et des retraités permettra d’engager les discussions sur de toutes autres bases, plus conformes à leurs intérêts.
Lu sur le site internet de l'UGUCT CGT
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