«L'esprit d'entreprise est nécessaire,
il doit être promu, encouragé, développé, il n'est pas contradictoire
avec la solidarité», a lancé le chef de l'Etat lors d’un colloque sur
«La France des solutions» réuni par le Conseil économique, social et
environnemental (CESE) vendredi 18 octobre. On aimerait bien pouvoir
adhérer à ces propos. Mais hélas si l’on prête l’oreille aux discours
patronaux et si l’on examine la politique économique et industrielle du
gouvernement, on constate exactement l’inverse.
Les représentants patronaux ne cessent de fustiger l’impôt,
les cotisations sociales et d’obtenir d’en être exonérés. Mieux, le chef
de l’Etat a encore fait l'éloge du Crédit Impôt Recherche, un
engagement qu’il entend tenir « pendant tout le quinquennat», a-t-il
dit, répondant implicitement aux critiques de la Cour des comptes qui
s'est inquiétée de son dévoiement à des fins d'optimisation fiscale par
certaines entreprises. Mais il n’a pas plus remis en question la plus
importante niche fiscale jamais mise en place qu’est le Crédit d’Impôt
Compétitivité Emploi (CICE). Doté à terme de 20 milliards d’euros, il
est accordé sans aucune contrepartie en matière de créations d’emplois,
d’investissement dans la recherche, ou encore de salaires. De fait, les
objectifs de ce crédit d’impôt se résument à faire baisser le « coût du
travail » et à augmenter les taux de marge des entreprises.
Oui, il faut un pilotage de l’économie, mais il n’est pas acceptable que l’argent public soit dilapidé sans retour ou que les ressources de la protection sociale soient taries pour nourrir des stratégies financières qui nous ont, faut-il le rappeler, précipité dans la crise.
L’autre problème que pose le discours du Président de la République, est que si on analyse toutes ses interventions depuis son élection, le mot « entreprise » se décline à l’infini sans qu’il y soit fait mention des salariés.
François Hollande devrait se souvenir que ce sont essentiellement ceux-ci qui l’ont élu pour accomplir sa promesse de changement…
Oui, il faut un pilotage de l’économie, mais il n’est pas acceptable que l’argent public soit dilapidé sans retour ou que les ressources de la protection sociale soient taries pour nourrir des stratégies financières qui nous ont, faut-il le rappeler, précipité dans la crise.
L’autre problème que pose le discours du Président de la République, est que si on analyse toutes ses interventions depuis son élection, le mot « entreprise » se décline à l’infini sans qu’il y soit fait mention des salariés.
François Hollande devrait se souvenir que ce sont essentiellement ceux-ci qui l’ont élu pour accomplir sa promesse de changement…
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