L’anniversaire
de l’élection de François Hollande ne mérite pas qu’on mette les petits
plats dans les grands, car cette première année est marquée par une
meilleure écoute des desiderata patronaux que par la satisfaction des
espérances de changement économique et social des salariés, retraités,
jeunes et privés d’emploi. Évidemment chacun garde en mémoire à quel
point « l’acier fut trompé » à Florange, mais ce n’est pas le seul
marqueur de la faillite sociale de cette première année de quinquennat.
Un an après, on se retrouve avec un code du travail revisité à la façon
du Medef dans une loi qui ne va sauver ni pérenniser aucun emploi, mais
qui va sécuriser les entreprises pour licencier plus facilement et
toujours moins cher.
Hélas, c’est
aussi la débâcle du point de vue moral et politique. On aurait tort de
penser que les turpitudes de quelques uns, les petits et les grands
mensonges, l’étalage des grandes fortunes, n’affectent l’image et la
crédibilité que des seuls partis politiques. On a souvent parlé à juste
titre des risques du « tous pourris », mais sommes nous tout à fait
certains que cette opprobre n’entache pas aussi tous les corps
intermédiaires, syndicalisme compris ? La défiance à l’égard de la
parole publique, la méfiance vis-à-vis de ceux qui choisissent de
s’engager risque d’affecter aussi le syndicalisme, car il n’est hélas
plus besoin de collectionner les casseroles… Le risque ce n’est pas
seulement que les gens aillent à la pêche les dimanches d’élection ou
qu’ils se réfugient dans un vote Front national, c’est aussi que le
syndicalisme par exemple perde de son influence déjà insuffisante. Ce
risque n’est pas mince lorsque gouvernement et patronat font la
promotion d’un syndicalisme d’accompagnement des réformes les plus
négatives et lorsqu’ils assimilent dans leur refus d’amnistier les
infractions commises à l’occasion de mouvements sociaux, les militants à
des délinquants.
Il reste quatre ans à François Hollande pour changer de cap. Il en a les moyens. Les Françaises et les Français « refusent de se voir kidnapper leurs espoirs, de voir leur emploi, leur pouvoir d’achat, leur protection sociale, leurs conditions sociales, de travail, leurs services publics et la démocratie sacrifiés pour satisfaire encore et toujours le capital », a déclaré la CGT le soir du 1er Mai. « Il est temps que les décideurs politiques s’appliquent enfin le fameux « principe de réalité » : Il n’y a pas d’issue à la crise dans l’austérité. »
Il reste quatre ans à François Hollande pour changer de cap. Il en a les moyens. Les Françaises et les Français « refusent de se voir kidnapper leurs espoirs, de voir leur emploi, leur pouvoir d’achat, leur protection sociale, leurs conditions sociales, de travail, leurs services publics et la démocratie sacrifiés pour satisfaire encore et toujours le capital », a déclaré la CGT le soir du 1er Mai. « Il est temps que les décideurs politiques s’appliquent enfin le fameux « principe de réalité » : Il n’y a pas d’issue à la crise dans l’austérité. »
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