mercredi 10 juillet 2013

Le changement, c’est seulement d’être écouté ?


Cadre

A l’aune de l’agenda des représentants syndicaux, on peut assurer que  le gouvernement écoute, «il a pris soin de nous écouter en amont de la Conférence sociale, il a pris soin de nous écouter lors de la Conférence sociale, il prend soin de nous écouter à nouveau après la Conférence sociale dans le cadre de concertations » concède le secrétaire général de la CGT après avoir rencontré le Premier ministre mardi 4 juillet pour les premiers actes du chantier de la réforme des retraites.
Mais Thierry Lepaon d’ajouter et de regretter : « Il nous écoute beaucoup, je n'ai pas le sentiment pour autant que nous soyons entendus. […] J'ai le sentiment que sa boussole, c'est le rapport de la conseillère d'État Yannick Moreau » qui propose des pistes de réforme, telle que l’augmentation de la durée de cotisation ou la désindexation des pension auxquelles s'oppose vivement la CGT. Thierry Lepaon a regretté que cette concertation ne permette pas d'«avoir un véritable débat entre syndicats de salariés, syndicats d'employeurs et gouvernement».

Et il assure que pour être entendu, il faut parler plus fort, « c'est ce que nous essayons de faire». D’ores et déjà, la CGT va donc préparer une rentrée sociale la plus revendicative possible avec dans le paysage une date probable, le 10 septembre pour une journée de grèves et de manifestations, sans doute dans l’unité avec FO, la FSU, Solidaires. Cette journée d'action interviendra donc avant la présentation du projet du gouvernement, attendu à la mi-septembre. Il va vraiment falloir hausser le ton car le nouveau président du Medef, Pierre Gattaz a clairement annoncé que le patronat écartait toute hausse de cotisations et pour faire bonne mesure, a demandé peu après son élection mercredi une économie de 100 milliards d'euros sur cinq ans pour les entreprises, une baisse des cotisations sociales et baisse des impôts. Le problème, c’est que pour l’instant, le Medef est écouté comme les autres, mais il a le bonheur surtout d’être entendu…

C’est évidemment ce qui justifie les hommages appuyés de Laurence Parisot à François Hollande.

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