jeudi 30 janvier 2014
LES MIETTES ET LE GATEAU
Oui, il est grand temps de mettre le gâteau sur la table et de redécouper les parts. Tout le monde l’a compris, il s’agit du gâteau des profits.
Le CAC 40 « gave » les actionnaires et le patronat en leur octroyant 43 milliards, soit 4% de plus qu’en 2012, et la perspective pour 2014 sera encore plus élevée. Cela confirme que la crise est bien nourrie par le COÛT DU CAPITAL.
De 2007 à 2013, les dividendes distribués aux actionnaires n’ont jamais cessé d’augmenter. C’est ça le GÂTEAU !
De plus, le patronat, les actionnaires et leurs commis sont la partie de population française la PLUS ASSISTÉE.
Il existe au moins 4500 dispositifs d’aides aux entreprises. Le coût pour la collectivité s’élève maintenant à près de 230 milliards d’euros, soit 5 fois plus que l’impôt sur les sociétés.
Dans la métallurgie, la CGT comptabilise entre 19 et 21 milliards d’euros de cadeaux publics pour 1,5 millions de salariés.
Ainsi, dans une entreprise qui compte 100 salariés payés à 1800 € bruts, le patron touchera l’équivalent de 21.168 €/ mois, soit 254.016 €/ an.
Et si nous faisions les comptes dans nos entreprises ?
Les NAO, qui sont conclues ou qui s’engagent, ne sont pas satisfaisantes au vu des résultats. Les augmentations générales se situent en moyenne autour de 1% à 2% et les augmentations individuelles sont réduites au minimum. C’est ça LES MIETTES ! La seule voie de passage pour les salariés est d’aller chercher leur part du gâteau, par le rapport de forces.
Dans un certain nombre d’entreprises, l’action est à l’ordre du jour. La bataille sur les salaires et la reconnaissance des qualifications, en lien avec les NAO, prend de l’ampleur dans les établissements et les groupes.
Mais, c’est aussi sur la question de l’emploi que les syndicats se mobilisent à l’image des camarades de SPIREL (dpt.73). Les conflits sur l’avenir des sites sont très souvent unitaires, comme MTA (dpt.47) avec la CGT/CFDT/CGC, ou SKF (dpt.78) avec la CGT et la CGC.
Dans le groupe Fédéral Mogul, c’est sur les salaires que la grève porte avec la CGT/FO/CFTC.
Chez Valeo Issoire, la CGT a lancé un appel à la grève de 24 heures pour le 6 février.
Dans le groupe Renault Trucks, la CGT lance une grande consultation sur les salaires. L’objectif : faire remonter 4000 réponses au questionnaire à partir de toutes les catégories de salariés.
Evidemment, la lucidité nous conduit à considérer que le rapport de forces localement et globalement n’est pas encore au niveau.
C’est sur l’ambition d’élever la mobilisation locale et nationale, que la CGT a décidé de la première journée d’actions 2014 pour le 6 février.
Dans la majorité des territoires, les structures CGT vont organiser des rassemblements ou des manifestations. Ces actions vont donner de la visibilité aux luttes engagées et vont permettre pour d’autres d’engager la mobilisation. Cela va marquer publiquement la volonté de la CGT de ne rien lâcher.
Réussir les manifestations et donner de la perspective à l’après 6 février, nécessitent d’agir dans l’entreprise sur la base de revendications précises, décidées avec les travailleurs.
C’est dans cette optique, que l’activité syndicale doit donner la priorité au débat avec les salariés, sur le lieu de travail.
Si chaque élu et mandaté consacre 50% de son temps syndical à la discussion avec les travailleurs, nous nous donnerons les moyens de faire du 6 février un tremplin qui aura de la suite.
Ensemble pour de nouvelles conquêtes !
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