"Le personnel de l'AFP toutes catégories dénonce les attaques répétées de la part de responsables politiques dont l'agence fait l'objet et réaffirme son attachement à la défense de son statut, garant de son indépendance", indique cette motion.
Les organisations syndicales de l'Agence "appellent les services de production à conserver les communiqués reçus au cours des prochaines 48 heures afin d'aller les porter en délégation au siège de l'UMP à Paris", poursuit ce texte.
Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a accusé l'AFP de "censure", lui reprochant de n'avoir pas traité certains des communiqués du parti relatifs à la condamnation de Ségolène Royal.
M. Lefebvre a annoncé mardi que l'UMP avait saisi le Conseil supérieur de l'AFP pour obtenir des explications sur le sujet.
Mercredi, le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a parlé lors du compte-rendu du Conseil des ministres de "dysfonctionnements" de la part de l'AFP, estimant "un petit peu curieux que des informations importantes n'aient pas été reprises" et demandant à l'AFP de "s'organiser en conséquence".
La direction de l'AFP avait indiqué que l'agence, ayant déjà largement évoqué cette affaire, n'avait pas vocation à "devenir une machine à diffuser des communiqués" et fonctionnait "sur la notion de choix faits en permanence parmi la multiplicité des faits, événements, déclarations".
Lors de l'assemblée générale de ce mercredi, Dimitri de Kochko (SNJ) a dénoncé "des attaques frontales sans précédent à de tels niveaux de l'Etat depuis 50 ans", s'inquiétant du fait qu'elles interviennent "au moment où l'AFP renégocie avec l'Etat son contrat d'objectifs et de moyens (COM)", qui détermine notamment le montant des abonnements de l'Etat.
"Derrière cette offensive, le risque majeur c'est la réforme du statut et de son article 2 qui garantit l'indépendance et l'autonomie de l'AFP", au moment où "le dispositif mis en place par le pouvoir consiste à quadriller tous les grands médias", a pour sa part jugé Tristan Malle (FO).
"A l'évidence, l'AFP est victime d'attaques politiques, de pressions politiques. On voit bien que d'autres médias sont ciblés et que le pouvoir actuel, confronté à des difficultés, essaye de se dédouaner sur la presse", a estimé de son côté le président de la Société des journalistes (SDJ), Christophe Beauduffe.
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