En feignant de prendre ses distances avec un système financier auquel il a sacrifié les intérêts des Français, le président ne nous a pas annoncé samedi soir par quels moyens, quelles décisions politiques fracassantes il allait tenir en respect les agences de notation. En revanche il a exhorté les Français à « être courageux », « être lucides ». Et il a clairement annoncé qu’il continuerait à agir en 2012 dans la tempête. Autrement dit, il va continuer à sévir et il nous annonce encore « du sang et des larmes ». Pas de nouveau plan de rigueur, jure Nicolas Sarkozy : « le problème n’est pas celui d’un nouveau train de réduction des dépenses pour l’année qui vient. Ce qui devait être fait a été fait par le gouvernement ». Le président veut s’attaquer à quelques gros chantiers comme celui de l’emploi lors du sommet qu’il convoque le 18 janvier, mais aussi au financement de la protection sociale. A quelques mois de la fin de son mandat, le voilà qui remet en selle une future TVA sociale dans le but d’alléger encore le coût du travail.
Mais néanmoins, qui l’aurait cru ? Nicolas Sarkozy a tenu l’une de ses promesses. Il voulait être le « président du pouvoir d’achat » et cinq ans plus tard, il permet à chacun d’entre nous de pouvoir payer l’ISF à compter de ce 1er janvier. Avec l’impôt sur le Fanta, la taxe sur les sodas, ce gouvernement à bout de souffle touche vraiment le fond, racle les fonds de tiroirs pour faire en sorte que salariés et ménages paient l’essentiel de la réduction des déficits. On n’est pas encore revenus aux impôts sur les portes et fenêtres, mais ça commence à y ressembler. Dans les temps anciens le roi prélevait la gabelle sur le sel... Nicolas Sarkozy veut surtaxer les édulcorants. Et si en plus on nous explique que c’est faire œuvre de santé publique comme chaque fois qu’augmente le paquet de cigarettes, alors chapeau bas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire