La
Confédération européenne des syndicats (CES) déplore l'adoption du
« Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l'Union
économique et monétaire » lors du Conseil européen de printemps.
« Les conclusions du Conseil insistent sur le besoin de croissance pour
créer de l'emploi ; c'est une bonne chose, mais les moyens et politiques mis au
service de cet objectif ne font malheureusement pas l'objet d'engagements
précis », a affirmé la secrétaire générale de la CES, Bernadette Ségol.
Le syndicat
européen estime en effet que ce traité - qui vise à instaurer des conditions
favorables à la poursuite des interventions de la BCE et à une plus grande
solidarité financière allemande - imposera davantage d'austérité budgétaire en
Europe et empêchera la relance de l'emploi. Il déplore en outre que la
croissance et l'emploi ne fassent pas l'objet d'engagements chiffrés au même
titre que la rigueur budgétaire. « En adoptant ce traité, le sommet européen
adopte la mauvaise stratégie. Au lieu de s'orienter vers un plan de relance
pour l'emploi et vers des mécanismes de solidarité financière, l'Union
européenne décide de poursuivre le chemin de l'austérité permanente et
automatique. C'est une stratégie perdante car cette décision grève toute
possibilité de reprise économique et augmentera l'anxiété sociale », a
conclu Bernadette Ségol, après la réunion des chefs d'État et de gouvernements
le 2 mars.
Quelques
jours plus tôt, les syndicats européens avaient défilé dans les rues de
Bruxelles pour dénoncer l'austérité. Sous le slogan « Trop, c'est trop !
Des alternatives à l'austérité existent », ils appelaient entre autres à
un renforcement du rôle de la Banque centrale européenne, à une mutualisation
de la dette et à une taxe sur les transactions financières.
Par
Sophie Petitjean
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