Les organisations syndicales de la Métallurgie étaient convoquées ce vendredi 14 septembre à l’UIMM pour une réunion extraordinaire de la Commission Paritaire Nationale de l’Emploi (CNPE) dédiée à la filière automobile.
L’UIMM a inscrit cette CPNE dans le cadre du plan gouvernemental d’aide au secteur automobile décidé en juillet dernier. Pour la CGT ce plan, dit « Montebourg », est sans réelle ambition de changement pour les salariés de ce secteur, tant du point de vue de l’emploi que du maintien de la filière automobile en France.
Ce plan gouvernemental, le rapport Sartorius concernant PSA et l’UIMM, ne s’attaquent pas aux véritables problèmes de l’industrie automobile, à savoir : la stratégie des deux grands donneurs d’ordres, RENAULT et PSA, consistant à dégager toujours plus de profits pour les actionnaires au détriment de l’emploi.
L’UIMM valide donc ce plan, alors que l’urgence sociale et industrielle est d’empêcher : les suppressions d’emplois, les fermetures d’entreprises, le recul des capacités de production. Mais faut-il préciser que le numéro 3 de PSA, Frédéric Saint GEOURS est le Président de l’UIMM depuis 2008 ?
La situation de PSA est l’illustration parfaite des mauvais choix stratégiques du groupe opérés par ses principaux dirigeants et actionnaires : la famille PEUGEOT. Comme l’atteste les 3,2 milliards d’euros de rachat d’actions et les 2,8 milliards de dividendes versés aux actionnaires depuis 1999.
Renault n’est pas en reste avec les 2,139 Milliards d’euros de bénéfices en 2011 et les 324 millions d’euros de dividendes versés aux actionnaires.
Pour l’UIMM, ces milliards d’euros distribués à quelques uns, ne sont pas le problème de la filière automobile. Le coupable de la situation est « le coût du travail » ce qui sous-entend, les salaires et les cotisations sociales, alors que de nombreuses études démontrent que c’est du côté du coût du capital qu’il faut chercher les freins de l’industrie française.
L’offensive patronale poursuit son travail de destruction au nom d’une crise économique et politique que l’UIMM veut faire payer aux salariés.
La CGT (qui met à disposition du grand public son diagnostic de la filière automobile française) a contesté fermement la position de l’UIMM et des patrons de la sous-traitance présents à cette réunion. Il ne faudra pas compter sur la CGT pour s’en prendre au travail en accompagnant la casse de l’industrie automobile française.
Cette forme de chantage, pour réduire les salaires, augmenter le temps de travail ou la flexibilité, les salariés en France la connaissent déjà : Sevelnord, Faurécia, GM, Bosch, Continental…
Les résultats catastrophiques sur le plan social et industriel et l’offensive de l’UIMM obligent les organisations syndicales et les salariés à poursuivre la mobilisation pour le développement de l’industrie, et de ses emplois.
Mardi 9 octobre, nous serons en grève et dans les rues de Paris, Lyon, Bordeaux pour la journée d’actions européenne pour l’industrie à l’appel de 190 syndicats d’Europe.
mardi 18 septembre 2012
Déclaration de la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT
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